Les incendies ont détruit, à la date du 10 juillet 2025, quelque 550 hectares de surfaces naturelles, dont 297 hectares de zones forestières et semi-forestières, a indiqué Sahbi Ben Dhiaf, directeur de la conservation des forêts au ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Dans une interview accordée à l'agence TAP, le responsable a précisé que la Direction générale des forêts a participé à 410 interventions d'extinction au cours de la dernière période, en coordination avec les services concernés. Ben Dhiaf a affirmé que les sanctions prévues contre les auteurs d'incendies volontaires peuvent aller jusqu'à la prison à perpétuité, conformément au code pénal. Le code forestier tunisien, de son côté, interdit strictement l'allumage de feux entre le 1er mai et le 31 octobre de chaque année, criminalisant tout acte susceptible de déclencher un incendie dans les zones boisées. Il a souligné que 95 % des incendies sont d'origine humaine, qu'il s'agisse d'actes criminels délibérés ou de négligences liées à l'irresponsabilité. « Une simple étincelle peut provoquer une catastrophe », a-t-il mis en garde. En 2024, 246 incendies ont ravagé 733 hectares, un chiffre que le responsable considère comme « normal » compte tenu de la saison estivale, et qui témoigne de l'efficacité des unités d'intervention dans la maîtrise des feux. À titre de comparaison, 25 000 hectares avaient été détruits en 2020, une année particulièrement critique. Les régions les plus exposées aux incendies sont situées dans le Nord, le Nord-Ouest et le Nord-Est, notamment les gouvernorats de Béja, Jendouba, Siliana, Sousse et Kasserine. Chaque incendie fait immédiatement l'objet d'une enquête administrative, a-t-il précisé, soulignant l'extrême vigilance des services compétents. Dans le cadre de sa stratégie nationale de prévention, la Direction générale des forêts a récemment lancé une campagne de sensibilisation sous le slogan : « Une petite étincelle peut provoquer une grande catastrophe ». Celle-ci repose sur trois axes : la préparation et prévention, la lutte contre les feux et la restauration des écosystèmes forestiers. Enfin, Sahbi Ben Dhiaf a appelé les citoyens à signaler immédiatement tout départ de feu ou toute fumée suspecte en composant le 198, le numéro vert 80 10 12 50 ou le 71 29 78 42, rappelant que la vigilance de tous est essentielle pour préserver le patrimoine forestier national.