Hazem Amara, jeune supporter de l'Espérance sportive de Tunis et membre actif du groupe Ultras Mkachkhin, supporters de l'Espérance sportive de Tunis, est décédé cette semaine dans un hôpital de la capitale, après une dégradation brutale de son état de santé durant sa détention. Sa mort suscite une vague d'indignation et soulève à nouveau des questions pressantes sur les conditions de détention et l'absence de prise en charge médicale adaptée dans les établissements sécuritaires tunisiens. Depuis l'annonce de son décès, hier, de nombreux Tunisiens ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. Des messages de solidarité et d'indignation ont également été relayés par plusieurs groupes de supporters.
Âgé d'une trentaine d'années, Hazem Amara souffrait depuis plusieurs années de diabète chronique et de graves complications cardiaques. Il avait déjà subi cinq interventions chirurgicales, dont trois opérations à cœur ouvert. Un dossier médical lourd, bien connu de ses proches et de son médecin traitant à l'hôpital de la Rabta. Mais ces éléments n'ont pas suffi à alerter les autorités compétentes lorsqu'il a été arrêté récemment, suite à un différend sur son lieu de travail. Bien que la plainte déposée contre lui ait été retirée par la suite, Hazem Amara est resté en détention, malgré les appels répétés de sa mère, qui a supplié pour qu'il soit transféré en milieu hospitalier. Selon les témoignages de ses proches, le jeune homme aurait vu son état se détériorer sans qu'aucune intervention médicale sérieuse ne soit entreprise. Il n'a été transféré à l'hôpital que lorsque sa situation était critique, et il y est décédé peu après.