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Ibtissem Trimech (ancienne championne d'Afrique d'aviron) : «Mohamed Taieb au-dessus du lot» Dossier : Les sportifs qui ont fait une forte impression en 2016
Elle était l'îcone de l'aviron tunisien durant les années 2000. Ibtissem Trimech, l'ancienne championne d'Afrique, nous fait la rétrospective de sa discipline. «L'aviron est un sport de longévité. C'est qu'un rameur peut être au summum de sa carrière à l'âge de 33 ans. Mais pour percer dans notre discipline, plus tôt un rameur commence sa carrière, mieux cela vaudrait. Il n'est pas donné à tout le monde de percer dans cette discipline qui exige beaucoup de patience, de l'endurance et un travail de longue haleine avant que le sportif ne commence à cueillir ses premières distinctions à l'échelle internationale où la concurrence est très rude. C'est aussi un sport très coûteux. Malheureusement, le budget alloué à notre fédération est peu conséquent. C'est dire que nous avons peu de moyens pour aspirer à démocratiser notre discipline. Par ailleurs, nous n'avons que trois rameurs qui concourent à l'échelle internationale : Mohamed Taieb, Nour El Houda Taieb et Khadija Krimi. Mon classement est comme suit : 1- Mohamed Taïeb : Contrairement aux filles, il concourt en équipage individuel, ce qui exige beaucoup plus d'efforts à fournir et, par conséquent, une condition physique plus importante. Ce rameur a du talent. Mais il a besoin d'un meilleur encadrement si on veut qu'il perce dans la discipline et que ses efforts soient récompensés par des médailles. Malgré le peu de moyens mis à sa disposition et une préparation à longueur d'année qui n'a pas été à la hauteur des tournois internationaux auxquels il a pris part aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, ses performances en disent long sur sa marge de progression. Aux Championnats du monde qui ont eu lieu à Rotterdam en août dernier, il a terminé 10e sur 28 nations participantes. Contrairement à l'aviron de mer, l'aviron qui se pratique sur les lacs est une discipline très difficile, car elle se dispute sur un circuit de 2000 mètres qui nécessite beaucoup d'endurance et un mental d'acier. Il a remporté aussi la médaille d'or au Championnat arabe U23 et a terminé 15e sur 18 à la 3e manche de la Coupe du monde. A mon avis, s'il bénéfice des mêmes conditions de préparation que ses concurrents dans le haut niveau, Mohamed Taieb est capable de remporter des médailles d'or aux tournois majeurs, tel que la Coupe du monde. 2-La paire Taïeb-Krimi : Certes, la paire Nour El Houda Taïeb-Khadija Krimi a été médaillée de bronze au Championnat du monde des clubs d'aviron de mer qui a eu lieu en novembre dernier à Monaco. Mais il s'agit d'un Mondial de clubs et pas de nations. Autre facteur qui a conforté mon choix de classer Mohamed Taïeb premier par rapport aux filles, c'est que lui a disputé des compétitions d'ordre olympique, ce qui n'est pas le cas du championnat du monde des clubs de l'aviron de mer. De plus, il est plus difficile de disputer des régates en solitaire qu'en équipage double. Enfin, je ne peux vous donner un troisième au classement car nous n'avons que ces trois rameurs qui participent à l'échelle internationale».