C'est important de gagner, mais la sélection n'a pas laissé une forte impression Stade olympique d'El Menzah. Public très peu nombreux. Pelouse en bon état. Arbitrage de B. Sarr. Avertissements : Sassi, Negguez et Isinde. La Tunisie bat l'Ouganda 2-0. Buts de Lahmar 6' et Yaâkoubi 47' Tunisie : Mathlouthi, H. Mathlouthi (Negguez), Ali Maâloul (Kchok), Ben Youssef, Yaâkoubi, Sassi, Azouni, Selliti, Lahmar, Msakni (Bguir), Khenissi Ouganda : Maagoula, Massa, Iguma, Batambuze, Isinde, Wasswa, Mawejje, Kizito, Azira, Sentamu, Lubeger Kasperzak a enfin laissé tomber son 3-4-3 habituel, pour choisir le 4-3-2-1 où il a ôté un joueur de l'axe pour ajouter un 5e milieu et jouer la carte M'sakni-Selliti, son duo de création derrière Khenissi, attaquant de pointe. Il n'y avait pas encore une fois Ben Amor, qui a des problèmes de santé, et pour le remplacer, Kasperzak a joué la carte Azzouni, avec Lahmar comme second relayeur devant Ferjani Sassi. Contrairement aux matches joués en Espagne, la défense plate à 4 a mieux fonctionné. Pendant la première mi-temps, deux petites alertes dont une sauvée par Maâloul et l'autre passée tout juste sur les bois de Mathlouthi. C'était un Ouganda aux moyens modestes qui n'a pas gêné la défense tunisienne où Yaâkoubi a été peu rassurant sur ses interventions. Sinon, on a eu une sélection qui a pris les choses en main à l'entrejeu pour prendre l'avantage tôt grâce à un coup franc magistralement exécuté par Lahmar (spécialiste en la matière). Khenissi (16'), Msakni (30') et Selliti (40') avaient créé le danger mais sans être si menaçant pour déranger la défense de l'Ouganda. En somme, l'équipe de Tunisie n'a pas convaincu en première mi-temps. Le changement de concept tactique et la petite forme de la plupart des joueurs expliquent cela largement. Balles arrêtées... Faute de jeu en mouvement, et vu la densité défensive de l'adversaire, la solution était entre autres les balles arrêtées. Deux minutes de jeu et Maâloul effectue un centre rentrant et c'est Yaâcoubi qui dévie de la tête et marque le second but. C'était suffisant pour assurer la victoire devant un Ouganda qui jouait par intermittence. Avec des moments où les équipiers de Kizita ont menacé la sélection tunisienne grâce en grande partie à la distraction de Negguez, Mathlouthi ou Sassi. La dernière action du match résume l'hésitation et la distraction de notre sélection qui économisait aussi ses efforts. Iguma se trouve en bonne position de tir, mais il tire très haut. Cette action qui s'est répétée dans les autres matches amicaux, et même si elle demeure insignifiante, reste préoccupante. Pourquoi cette éternelle distraction et cette incapacité à rester concentré durant toute la partie ? On a gagné hier conter l'Ouganda avec un changement important du module tactique. C'est le plus important à retenir ? Pas du tout. Dans ce genre de matches, le résultat passe en second lieu. L'essentiel était tout d'abord de remonter le moral et de gagner après les deux faux pas de l'Espagne. Mais il était question de rassurer, de développer un bon volume de jeu. A ce titre, nous n'avons pas été rassasiés. On attend toujours mieux d'autant que c'est l'heure des choix pour Kasperzak. Maintenant, il est question surtout de se prémunir contre les blessures, contre l'excès de confiance. D'après ce qu'on a vu hier, certains joueurs ont gagné une place de titulaire comme Sassi, Syam Ben Youssef, Balbouli, Maâloul, Lahmer, Khenissi ou Msakni (qui n'a pas réussi un grand match hier). Il reste quelques places à prendre, mais encore une fois, nous sommes loin de la forme optimale. Peut-être que face à l'Egypte, les choses vont devoir s'améliorer. Ils ont dit Hatem Missaoui (Sélectionneur national adjoint) : « Nous n'étions pas assez rapides » « Ce qui est bien, c'est que les joueurs ont su gérer le match remporté avec un bon score, deux à zéro. Nous avons opéré par un pressing tout au long de la rencontre. Avec les absences enregistrées, nous avons préféré opter pour une défense à quatre, trois pivots, un régisseur et deux attaquants en pointe. Il y a du travail à faire sur le plan offensif. Nous sommes encore lents dans la transition et il n'y a pas eu suffisamment de passes dans les intervalles. Bref, si nous continuons à prendre notre temps, nous connaîtrons des difficultés lors de la CAN, nous devons nous montrer plus rapides dans la transition et la création du jeu sur le plan offensif ». Lary Azouni : « Je me sens bien » « Jusqu'à maintenant, nous ne sommes pas arrivés à marquer sur balle arrêtée. Voilà une chose de fait. Le coach me donne de plus en plus de temps de jeu. Je me sens bien. Sur le plan offensif, nous sommes en train de nous améliorer. Mes camarades et moi-même espérons être à la hauteur des attentes lors du tournoi continental ». Syam Ben Youssef : «Pas encore prêts » « Ce n'était pas un bon match et nous allons rectifier cela. Nous ne sommes pas encore prêts. De toute manière, on n'est jamais prêt avant un grand tournoi. Il nous reste un match amical contre l'Egypte. Ce sera un bon test avant la confrontation contre le Sénégal en match d'ouverture ». W.N.