L'avocate à la Cour de Cassation et professeure de droit privé et de sciences criminelles à la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, Najet Brahmi Zaouani, a déclaré ce jeudi qu'il existe « une crise de confiance entre le citoyen et le chèque ». Cette crise se traduit par « un fort désintérêt et une réticence à l'utiliser », soulignant que « le chèque est perçu comme un document rejeté par les citoyens. » Lors d'une intervention téléphonique dans l'émission « Sabah El Ward » sur Jawhara FM, la juriste a expliqué que « les acteurs économiques préfèrent transporter de l'argent liquide plutôt que leurs papiers ». Elle a également mentionné « un problème juridique lié à l'application concernant les chèques, qui entrave le système malgré son évolution ». Mme Zaouani a souligné « l'absence d'une culture d'utilisation du système », précisant que « cette réforme est peut-être arrivée avant une autre réforme qui aurait dû concerner les mentalités avant de passer au droit ». La professeure de droit a insisté sur le fait que « les méthodes de paiement alternatives ne peuvent être activées qu'avec le soutien et les efforts conjoints de toutes les parties prenantes, en particulier les banques ».