Aujourd'hui à 9 h, meeting populaire du Parti destourien libre (PDL) au palais des Congrès à Tunis Les divers partis et associations de la société civile, à Sousse et à Monastir, dont les objectifs et orientations sont inspirés de l'esprit bourguibien, s'activent actuellement à l'organisation de manifestations commémoratives (meetings et conférences) du 65e anniversaire de la révolution du 18 janvier 1952. C'est ainsi que le Parti destourien libre (PDL) organisera un meeting populaire au palais des Congrès à Tunis, aujourd'hui, à partir de 9h00, en présence de Abir Moussi, présidente de ce parti, de nombreux invités, de militants destouriens, de citoyens et d'adhérents au parti. A Monastir et au club des générations, Abderrazak Saïed — ex-haut fonctionnaire auprès des Nations unies — donnera une conférence intitulée «Bourguiba, promoteur de la paix», supervisée par l'Institut des études bourguibiennes, présidé par Amor Chedly — ancien ministre et médecin particulier du leader de la nation, et ce, le 22 janvier à partir de 10h30. Bourguiba : «Le peuple tunisien saura administrer la preuve aux yeux du monde qu'il est mûr pour la liberté» Côté histoire, Bourguiba disait à cette époque, peu avant le déclenchement de la révolution: «La réponse de Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, a mis fin aux négociations de paix. Elle ouvre une ère de répression et de résistance avec son cortège inévitable de deuils, de larmes et de rancunes. Exaspéré, déçu et à bout de patience, le peuple tunisien saura administrer la preuve aux yeux du monde qu'il est mûr pour la liberté». D'après la déclaration de Shuman, qui a mis fin aux négociations de paix, il n'est plus question d'autonomie pour la Tunisie, mais de participation des Français aux institutions politiques tunisiennes. Bourguiba est rentré à Tunis le 2 janvier 1952 pour alerter le peuple au sujet des négociations qui n'ont pas abouti à des solutions probantes. Il a réussi quand même à déposer une requête le 14 janvier 1952 auprès de l'Organisation des Nations unies (ONU), mentionnant les revendications tunisiennes pour l'émancipation et l'autonomie». C'est ainsi que lors de la journée du 18 janvier 1952, les grandes manifestations et les agitations sans précédent, déclenchées partout dans le pays, ont été soldées par de nombreux morts et blessés. A cette date, Bourguiba, Mongi Slim, Allala Laouiti, Ferjani Bel Haj Ammar... ont été arrêtés et exiler à Tabarka. Les colons ont arrêté aussi un nombre important de nationalistes et de militants, dont Hédi Chaker, Jellouli Farès pour les refouler dans l'extrême sud. Heureusement pour Bourguiba et ses compatriotes, les USA ont voté pour l'inscription de la cause nationale à l'ONU.