Les cochenilles s'attaquent aux feuilles, aux tiges et aux racines des plantes ornementales, fruitières ou légumières, mais surtout aux cactus. En Tunisie, ce sont les figues de Barbarie qui sont les plus menacées par cette cochenille dite rouge La Délégation régionale pour le développement agricole (DRDA) du gouvernorat de Ben Arous poursuit ses efforts pour prévenir la propagation de la cochenille rouge dans les plantations de figues de Barbarie et lutter contre la plante invasive "chouika jaune" dans la région. Ces actions s'appuient sur une campagne de sensibilisation et de formation destinée aux agriculteurs. Depuis le 6 août, plus de 200 agriculteurs des différentes délégations de Mornag ont participé à une série de 13 sessions de formation organisées par le service de protection des plantes de la DRDA, en partenariat avec l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche maritime. Ces journées ont permis de mieux connaître ces ravageurs, d'adopter les meilleures pratiques agricoles pour les contrôler et d'insister sur l'importance de signaler rapidement toute apparition afin de programmer des traitements efficaces et contenir leur propagation. Parmi les méthodes mises en avant figurent l'utilisation de la technique de lavage à haute pression pour éliminer la cochenille, le recours aux huiles minérales comme traitement phytosanitaire, ainsi que l'arrachage systématique de la plante "chouika jaune" à la floraison ou son traitement par herbicides couplé à la rotation culturale, compte tenu de sa nocivité pour les surfaces cultivées. Depuis la découverte du premier foyer à Henchir El Qleia, la DRDA a lancé une campagne intensive de traitement qui a permis d'intervenir sur environ 3 kilomètres linéaires de plantations touchées dans plusieurs zones du gouvernorat. L'objectif est de limiter la propagation de la cochenille rouge, un parasite qui s'installe sur les raquettes des figuiers de Barbarie sous forme d'amas blancs cotonneux, provoquant le dessèchement progressif et la mort des plantes. La figue de Barbarie, dont les superficies cultivées dans la région atteignent entre 40 et 50 hectares, joue un rôle essentiel dans la lutte contre l'érosion des sols, la préservation des espaces agricoles, l'équilibre écologique ainsi que dans l'alimentation animale. Les responsables agricoles insistent également sur le recours à des variétés tolérantes ou résistantes et à des ennemis naturels, comme la coccinelle, pour un contrôle durable de ce ravageur.