Le président de la République, Kaïs Saïed a effectué jeudi une visite surprise à l'hôpital de La Rabta, où il a exigé que « tout patient en état d'urgence soit pris en charge immédiatement, sans condition financière ni formalité administrative préalable ». Durant cette visite non annoncée, le chef de l'Etat a inspecté le fonctionnement du service des urgences, a échangé avec le personnel médical et a écouté leurs préoccupations. Il a affirmé que « la santé humaine est une priorité » et qu'elle ne doit jamais être soumise à des contraintes matérielles ou bureaucratiques. « Lorsqu'un citoyen arrive en état d'urgence, il est de notre devoir de l'accueillir et de le soigner immédiatement », a déclaré le président. « Il est inacceptable qu'un malade soit tenu de payer avant de recevoir des soins. C'est au médecin qu'il appartient d'évaluer l'état du patient, pas à un guichet. » Kaïs Saïed a insisté sur le fait que les démarches administratives et les aides financières doivent intervenir après la prise en charge médicale, et non avant. Il a appelé à lutter contre les obstacles bureaucratiques qui compromettent la dignité des patients et mettent en danger leur vie. Le président a également dénoncé des incidents récents survenus dans plusieurs régions, notamment à Gafsa, qualifiant d'« inacceptables » certaines pratiques de refus de soins. Il a affirmé que de telles situations ne doivent pas se reproduire. La réforme du système de santé, a-t-il ajouté, doit reposer sur l'égalité, l'équité et la dignité du citoyen tunisien. Le droit aux soins, a-t-il conclu, est fondamental et ne saurait être conditionné.