Dopé par son nul face au Nigeria, le Nzalang croise cet après-midi les Djurtus, un adversaire dos au mur après sa défaite face au pays hôte. La Guinée équatoriale a réalisé une bonne affaire pour son entrée en lice. Dans un stade aux tribunes clairsemées, le Nigeria, triple vainqueur de l'épreuve (1980, 1994, 2013), n'a pas profité du rapport de force favorable en ouverture de cette 34e édition du tournoi continental face aux Salvador, Owono, Akapo, Orozco, Coco, Ndong, Bikoro, Buyla Sam, Ganet, Machin et autre Nsue. Pour revenir au gardien Owono, très inspiré face aux Super Eagles, il pourrait constituer la carte gagnante de la Guinée équatoriale en CAN. Décisif à plusieurs reprises en match d'ouverture, il tentera de refaire le coup contre une Guinée Bissau, battue face au pays hôte et désormais dos au mur. Bref, le dernier rempart du Nzalang Nacional constituera à nouveau un atout pour l'équipe coachée par Juan. Aujourd'hui, la Guinée équatoriale n'est, certes, pas l'équipe la plus attendue de la CAN, mais elle a toujours joué les trouble-fêtes lors de ses 3 participations. Pour preuve, même dans un groupe très relevé, le Nzalang est un client à ne pas prendre à la légère. D'ailleurs, on dit souvent que le passé éclaire le présent. Depuis sa première apparition, en 2012, la Guinée équatoriale a toujours participé aux 1/4 de finale (2012 et 2021) et a même terminé 4e en 2015 ! En l'état aussi, si l'on jette un coup d'œil sur le déroulé de la phase de groupes de l'édition précédente. Le Nzalang était aux prises avec la Côte d'Ivoire, vieille connaissance croisée en 1/4 de finale en 2012, la Sierra Leone et l'Algérie, tenante du titre. Malgré une défaite contre les Eléphants (1-0), la Guinée équatoriale avait remporté ses deux matches suivants pour terminer à la 2e place avant de sortir le Mali en 1/8e de finale aux tirs au but. C'est dire donc combien, pour cette édition, le sélectionneur Juan Micha peut désormais s'appuyer sur un groupa aguerri avec Emilio Nsué, le capitaine et meilleur buteur de l'histoire de la sélection, Carlos Akapo, actuellement aux Earthquakes de San José en MLS, Alvaro Cervera de Cadix, Saul Coco, joueur de Las Palmas, Federico Bikoro, actuel pensionnaire du Club Africain, Jose Machin de Monza et Noe Ela de Numancia pour venir à bout de la Guinée Bissau du coach Baciro Candé. Réaction eu vue pour les Djurtus Les Djurtus de Guinée Bissau, parlons-en à cet effet. Le onze du coach Baciro Candé n'a certes pas été gâté par le tirage avec le pays hôte pour adversaire en ouverture de la CAN. Mais l'équipe du puissant attaquant Franculino Dju, pas aligné d'entrée face aux Eléphants (quelle erreur!), pourra toujours compter sur les Sanglante, Bikel, Baldé, Cassama, Encama, Teixera et autre Djalo pour se relancer en groupe A. Sur ce, pour renouer avec l'espoir de figurer à terme au tableau des matchs à élimination directe, deux des joueurs cadres de la Guinée Bissau devront élever le niveau. Tout d'abord, Mama Baldé. Joueur clé de la Guinée Bissau, l'attaquant de l'Olympique Lyonnais a paradoxalement réussi sa prestation. Mais rien ne lui a réussi à l'arrivée, au grand dam des Lycaons. Se contentant de miettes en attaque face au pays hôte, il est passé tout proche de l'égalisation, à deux reprises, mais le dernier geste lui a manqué tandis que sa débauche d'énergie et sa vitesse ont toujours laissé planer une menace dans la défense ivoirienne. Autre quadra, l'arrière Opa Sanganté, a commis l'irréparable sur le second but ivoirien. Son contrôle complètement manqué sur le centre de Bamba a profité à son adversaire, auteur d'un très joli but. A l'image de son équipe cependant, il n'a, en revanche, rien lâché, mais la vérité du terrain a été cruelle. A prendre en compte dès aujourd'hui au moment de croiser les Guinéens équatoriaux.