Pour le Président Kaïs Saïed, la souveraineté ne se limite pas aux positions politiques ou aux festivals où on chante la liberté et l'épanouissement des peuples encore sous le joug de l'oppression. La souveraineté est principalement éducative parce qu'un peuple dont une grande proportion des citoyens sont «illettrés» n'a pas le droit de parler de souveraineté. Parce que dans l'ignorance, il ne peut jouir ni de la souveraineté ni de la dignité. La Presse — Ceux et celles qui dépensent, quotidiennement et à outrance, leur énergie à déconsidérer tout ce qu'entreprennent le Président et son gouvernement et nous rappellent «le bon vieux temps» quand Noureddine B'hiri et Abdelhamid Jelassi nous «enseignaient les préceptes fondamentaux de l'Islam» oublient sciemment ou par ignorance que l'enseignement et l'éducation ne concernent pas uniquement les élèves et les étudiants. Et que la rentrée est scolaire, universitaire et englobe les centres de formation professionnelle (au sein des institutions étatiques et privées) et aussi nos seniors inscrits au le programme national d'enseignement des personnes âgées dans le cadre de la stratégie nationale du droit à l'apprentissage tout au long de la vie, un terme doux utilisé pour remplacer celui très dur à avaler, à savoir celui des illettrés qui sont, en réalité, les victimes d'un modèle de société révolu que les Tunisiens ont décidé de combattre et éradiquer. Aujourd'hui, vendredi 12 septembre, à deux jours de la rentrée des classes et au moment où l'on se mobilise tous azimuts pour poser ensemble les jalons d'une rentrée réussie, même si certains syndicalistes ont repris leurs revendication, certes légitimes, mais qui peuvent attendre, l'on observe que du côté du ministère des Affaires sociales, on met l'accent sur la nécessité de réunir les meilleures conditions au retour de nos «pères et mères» aux centres d'apprentissage afin de poursuivre le programme qui leur est destiné. Dans le but de les faire accéder à la lecture et à la compréhension des fondamentaux de l'opération éducative dans son acception la plus large possible. A-t-on encore en besoin de souligner que la souveraineté pour laquelle le Chef de l'Etat milite quotidiennement en vue de son enracinement auprès des Tunisiens est politique, économique, culturelle, environnementale et surtout éducative? Dans la mesure où le Président n'a de cesse de le professer, un peuple dont le taux d'«illettrés» est élevé n'a pas le droit de parler de souveraineté et surtout n'a pas les moyens de se comporter en peuple libre et responsable. Et le peuple tunisien, qui a dit un non strident à toutes les formes de servitude et qui mobilise ses élites et ses masses convaincues de la justesse du projet sociétal prôné par le processus du 25 juillet, a montré qu'il mérite qu'on lui décerne la palme de l'excellence en matière de conscientisation et de mobilisation des peuples de la planète, notamment l'Afrique et l'Amérique latine, sur la nécessité d'exercer leur droit absolu à la souveraineté éducative. Au dernier sommet qui s'est déroulé en Algérie sur le commerce intra-africain, le Président s'est distingué aussi bien par son appel à ce que l'Afrique respire de l'air frais à pleins poumons que par le plan qu'il a exposé aux participants afin que les pays privés de l'air non pollué se libèrent de l'oppression que l'Occident leur fait subir et les prive, de fait, de leur droit de profiter de leurs richesses naturelles, sous le fallacieux prétexte des contraintes à caractère économique. Et pour revenir à la rentrée des centres d'apprentissage des séniors, il est à préciser que le ministère des Affaires sociales a mis en œuvre, en partenariat avec le ministère de l'Education, une stratégie nationale dont les axes permettront de concrétiser, dans les faits et la réalité, le droit à l'apprentissage tout au long de la vie.