L'ex-tour de contrôle de la sélection, Radhi Jaïdi, a récemment partagé son sentiment et son analyse quant à la prestation de la Tunisie à la CAN, particulièrement face au Burkina Faso : «La Tunisie a mis trop de temps pour entrer dans le match. On a trop subi. On n'a pas pris le jeu à notre compte. Les Burkinabés étaient plus énergiques, plus présents que nous. On a eu beaucoup de difficultés sur notre côté gauche. Il n'y avait pas de cohérence entre le milieu de terrain et l'attaque par manque de soutien. Nous n'avons pas pu exploiter l'espace lors de la récupération du ballon. Par conséquent, beaucoup de nos attaques placées se faisaient sur le côté droit, avec Nagguez qui partait bien vers l'avant, mais il n'est pas aussi pimpant que Maâloul. La deuxième mi-temps a été identique. Il y avait quelques bons coups à jouer sans plus. Il était clair qu'on avait perdu notre point fort sur le côté gauche. Abdennour est un joueur à vocation purement défensive. Il a trop reculé. Faute de soutien, Ben Amor est trop revenu au charbon et même Selliti a trop privilégié la récupération au détriment d'une relance fougueuse. Cela a pratiquement réduit notre temps fort en attaque. Je pense que c'était ça principalement notre problème. Même Msakni et Khazri étaient obligés de décrocher pour récupérer le cuir. Le Burkina Faso a adopté un pressing haut. Et, une fois qu'il récupérait le ballon, il se projetait vite vers l'avant, surtout sur le côté droit avec Traoré et Nakoulma. Je pense que la décision de ne pas aligner Maâloul d'entrée, et placer un défenseur axial sur le côté gauche a fortement pénalisé la Tunisie. Physiquement, on était loin de la forme athlétique d'un adversaire qui a gagné pratiquement tous les duels. On a aussi concédé beaucoup de coups francs autour des 18 mètres». «Mental défaillant et obstination tactique» «Mentalement, on n'a pas su réagir. Après avoir encaissé le premier but, la panique et le doute se sont installés. On le remarque aussi sur le second but. On a hérité d'un corner, tout le monde s'est projeté vers l'avant et personne n'a joué les sentinelles. C'est un point sur lequel le coach aurait dû être plus vigilant. A huit minutes, il aurait fallu laisser un défenseur derrière pour couper toute contre-attaque. Je note aussi une certaine obstination du staff technique. Car, même au cours du match, Kasperczak aurait pu revenir sur sa décision en sortant Abdennour et replacer Maâloul. Sinon, malgré la sortie inattendue des Aigles de Carthage, le bilan reste positif. Avant la CAN, il y avait beaucoup de doute et de scepticisme. On a montré de belles choses. On a été agréablement surpris par Ben Amor. Enfin, je dirais que la réussite se planifie d'abord au sein des clubs pour former des joueurs de haut niveau et pas uniquement taillés pour le championnat tunisien». Adel Chedli propose ses services ! Adel Chedly, double champion d'Afrique (CAN et CHAN), a récemment confié qu'il souhaite proposer ses services à la Fédération tunisienne de football pour intégrer le staff de l'Equipe nationale en tant qu'adjoint: «Je connais les joueurs locaux et leurs mentalités». C'est pareil pour les joueurs expatriés !