Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Efficacité et vigilance Eliminatoires de la Coupe d'Afrique des nations — 6e et dernière journée — Groupe «A» Dimanche (18h30) à Monastir — Tunisie-Libéria
Double exigence pour les Aigles, dimanche à Monastir : faire preuve de beaucoup de vigilance en défense et trouver l'efficacité en attaque. Les copains d'Abdennour en ont les moyens. Le moment est privilégié. Dimanche soir, le team national va négocier un match à quitte ou double dont son histoire raffole. Une de ces finales de poule qui récompense ou fait tomber à l'eau tout un parcours. Franchement, nous préférons cette posture où la Tunisie doit gagner coûte que coûte à celle où elle doit défendre un avantage au classement. En effet, lors de sa défaite du 6 septembre 2015, soit il y a un an presque jour pour jour, sous le déluge de Monrovia, Francis Doe donnait la victoire (1-0) au Lone Star, annulant sur le coup l'effet du triomphe de l'écrasante victoire (8-1) réussie par les Aigles de Carthage face au modeste Djibouti. Depuis les hommes de Henri Kasperczack ont su se relancer dans la course face au troisième larron du groupe «A», le Togo, lequel était au départ tenu comme étant le premier rival dans la course au «Gabon 2017». On les voit mal du reste sortir une plus mauvaise prestation que celle de Monrovia, marquée du sceau de la médiocrité, de l'inconsistance et de la déconcentration. Au bord de l'océan Atlantique, Kasperczack a vécu en la circonstance un affreux baptême du feu qui pouvait naturellement présager un come-back désastreux et ne ressemblant en rien à son passage de 1994-1998 qui signa la renaissance des Aigles de Carthage sur les ruines de la cruelle campagne continentale «Tunis 1994». Avec une brutale élimination dès le premier tour devant le public d'El Menzah. S'appuyant sur son métier et sur la qualité de l'effectif qu'il a sous la main, Dear Henry a depuis su relancer la mécanique en empochant quatre points sur six possibles contre les Eperviers du Togo. Une voie très aléatoire La dernière journée éliminatoire propose dimanche à la même heure (18h30 HT) une poignante dernière ligne où trois nations vont se livrer un sprint haletant : Liberia et Tunisie (10 points) et Togo (8). On peut donc s'attendre à une victoire logique de ce dernier face à Djibouti d'autant qu'il va conclure son parcours à domicile. Une situation finale où les trois équipes concernées termineraient ex æquo en tête avec 11 points n'est pas à écarter. C'est dire que les copains d'Aymen Abdennour ont tout intérêt à remporter les débats pour composter automatiquement le billet de la phase finale sans devoir trop compter sur les possibilités de repêchage en qualité d'un des deux meilleurs deuxièmes sur les treize poules qualificatives. Une voie très aléatoire et particulièrement risquée. Le maître-mot s'appelle par conséquent la victoire à tout prix, s'il le faut au détriment de la manière qui peut donc attendre des jours meilleurs. Tout compte fait, l'équipe construite par le Franco-Polonais est avare en fortes émotions, en grandes envolées. Elle donne rarement du plaisir et laisse souvent ses fidèles sur leur faim. Alors qu'elle conclut le parcours éliminatoire de la CAN et qu'elle s'apprête à inaugurer dans un peu plus d'un mois celui de la Coupe du monde «Russie 2018», ce n'est pas vraiment la joie. Que de chemin reste à faire afin de prétendre tirer son public d'un sentiment d'ennui et de platitude ! Weah dans tous ses états Les 8.500 fidèles attendus dimanche soir au stade Ben Jannet de Monastir ne seront pas de trop pour porter à bras-le-corps cet ensemble fragile et en construction. Le public doit naturellement jouer sa partition à fond et mettre la pression sur l'équipe drivée par la vieille gloire James Debbah. Lequel témoigne d'un optimisme qui a étonné jusqu'aux médias libériens et qui espère prendre une revanche presque vingt ans après sur des Aigles qui avaient bouté «out» le Lone Star de la Coupe du monde 1998 sur fond de grosse colère de la star planétaire George Weah à l'encontre de l'arbitrage. Lequel se serait rendu coupable, aux yeux du Ballon d'or 1995, de générosité sur le penalty sifflé en faveur de Adel Sellimi et transformé par le même ancien feu-follet clubiste. Après la victoire (2-0) de la Tunisie, Weah était dans tous ses états. Ses accusations devant les vestiaires d'El Menzah résonnent encore aux oreilles. «Il nous faut retrouver solidarité et fighting-spirit, martelait Kasperczack lundi dernier dans son point de presse. La qualification doit nous mette en confiance en vue du parcours éliminatoire du Mondial». 13e qualification consécutive Le défenseur de Valence, Aymen Abdennour, a marqué une pause dès son arrivée au quartier général des Aigles, à Monastir. Il a vite récupéré ses moyens et partira après-demain titulaire aux côtés de Syam Ben Youssef à l'axe, Hamdi Nagguez à droite et Ali Maâloul à gauche. Les choix paraissent en revanche moins évidents au milieu et en attaque. L'absence de Hamdi Harbaoui, transféré au club belge d'Anderlecht sans avoir disputé le moindre match officiel avec les Italiens de l'Udinese, ouvre la voie devant de nouvelles options. Par exemple, l'association Ahmed Akaïchi-Sabeur Khelifa (ou Taha Yassine Khenissi). Il faut en tout cas croire que les trois derniers tours de la Cope de Tunisie 2015-2016 ont énormément aidé les internationaux locaux à acquérir un état de forme physique et une compétitivité inespérée. Leur programmation juste avant le match de vérité pour le club de Tunisie se révèle à présent une véritable aubaine pour le staff de Kasperczack. Gageons que les joueurs ne décevront pas leurs attentes et celles des sportifs qui n'attendent ni plus ni moins qu'une treizième qualification de suite en phase finale de la CAN. Une banalité, quoi!