L'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a relevé vendredi la note de la dette à long terme de l'Egypte, la portant de « B- » à « B », tout en maintenant une perspective stable, signe qu'elle n'anticipe pas de nouveau changement dans les prochains mois. S&P justifie cette amélioration par l'assainissement progressif des comptes publics du pays, alors que l'Egypte a achevé son exercice budgétaire 2024/2025 (clos en juin) avec un excédent primaire équivalant à 3,5 % du PIB. Cet indicateur, rappelons-le, ne prend pas en compte la charge de la dette. L'agence salue également la décision des autorités égyptiennes de laisser la livre flotter librement, une mesure jugée déterminante pour renforcer la confiance des investisseurs et stabiliser le marché des changes. La perspective stable attribuée à la note reflète, selon S&P, « l'amélioration des perspectives de croissance et de la balance des paiements », qui compense le déficit budgétaire persistant et le poids élevé de la dette publique. Malgré cette amélioration, l'Egypte reste lourdement endettée, sa dette extérieure ayant quadruplé depuis 2015 pour atteindre 155,2 milliards de dollars fin 2024. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une accélération de la croissance égyptienne à 3,8 % en 2025, contre 2,4 % l'an dernier. L'institution anticipe également une poursuite de la décrue de l'inflation, attendue à près de 20 % cette année, après 33 % en 2024, avant de se stabiliser autour de 5 % à moyen terme. Cette amélioration de la notation par S&P intervient dans un contexte de réformes économiques soutenues, menées en coordination avec le FMI, visant à assainir les finances publiques et restaurer la confiance des investisseurs étrangers dans l'économie égyptienne.