À environ 25 km de la ville de Mahdia se trouve la zone de l'Oued Bagga, dans la délégation de Sidi Alouane, où la terre fertile rencontre le soleil pur du matin, et ses rayons portent l'arôme de l'histoire… Des routes étroites bordées d'oliviers serrés, dont les feuilles scintillent sous la lumière dorée du soleil, tandis que son sol se caractérise par une couleur noire tirant parfois sur le rouge. Loin du tumulte, du bruit et de la surpopulation des villes, la première petite résidence rurale de la région, en cours de réalisation, vous accueille pour rompre avec l'image stéréotypée et traditionnelle de l'aspect touristique dans le gouvernorat de Mahdia, afin de permettre au visiteur de vivre une expérience d'harmonie entre nature et culture, dans le calme et la sérénité. Le propriétaire du projet, Mohamed Nasser Ben Khedher (70 ans), a déclaré à la TAP que le taux d'avancement des travaux de la résidence rurale a atteint 70 %, avec une capacité totale de 10 chambres écologiques et une cuisine au milieu d'une ferme comprenant des oliviers, des arbres fruitiers et des animaux domestiques. Il estime qu'elle sera prête d'ici les cinq prochaines années. Il a déclaré que « cette résidence est une destination idéale pour s'immerger dans un mode de vie simple, enraciné dans les traditions de l'hospitalité rurale tunisienne, permettant aux hôtes de profiter d'un séjour confortable dans un espace reflétant l'architecture traditionnelle, et de participer à des activités agricoles quotidiennes, de la récolte des olives à la préparation du pain et à la dégustation de plats locaux. » Il a également souligné qu'il réalise le projet avec des fonds propres après avoir décidé de transformer la maison de son père en un espace d'accueil pour les visiteurs, afin de préserver le patrimoine de sa région et d'en faire la promotion de manière moderne. L'objectif est que le tourisme dans le gouvernorat de Mahdia ne se limite pas au tourisme balnéaire en été, mais devienne une destination toute saison et pour toutes les tranches d'âge. Concernant les principales difficultés qu'il rencontre, il a révélé qu'elles résident notamment dans la dégradation d'un certain nombre de pistes agricoles menant au gîte. La détérioration de l'infrastructure est devenue un problème qui les préoccupe, en plus de l'absence d'approvisionnement en eau potable dans la zone et du manque de moyens de transport, ce qui nécessite des partenariats avec des agences de voyage pour attirer les visiteurs. Il a précisé que le projet créera des emplois directs et indirects, notamment en employant les habitants voisins du projet et en incitant les jeunes de la région à rester dans leur zone et à y travailler. Il a également salué le soutien des autorités locales et régionales, des structures intervenantes et des composantes de la société civile au projet. De son côté, Tarek Ben Khedher, activiste de la société civile et secrétaire général de la Fédération régionale des agences de voyage du Centre et du Sahel, a mentionné que l'objectif principal de la création de telles résidences s'inscrit dans le cadre de la volonté de promouvoir le gouvernorat de Mahdia comme destination pour le tourisme alternatif, déclarant : « Le gouvernorat de Mahdia est devenu une destination balnéaire et de thalassothérapie distinguée par le charme de ses plages. Aujourd'hui, nous cherchons à ce qu'elle soit une destination pour le tourisme alternatif tout au long de l'année, grâce à la richesse de ses zones rurales qui s'étendent sur tout le gouvernorat. » Il a poursuivi : « Une route touristique romaine sera créée, partant de la ville de Mahdia et passant par Salakta, El Alia, Sidi Alouane et Oued Bagga, pour arriver à El Jem, ce qui nécessitera un arrêt de repos pour le visiteur dans la résidence rurale mentionnée, afin de déguster des plats traditionnels, des olives et des figues, et de goûter au miel, tout en profitant des monuments archéologiques et en visitant la nécropole punique et l'amphithéâtre d'El Jem. » Il a expliqué que la zone de l'Oued Bagga compte plus de 100 familles, ce qui créera divers emplois et permettra la promotion du patrimoine traditionnel car elle abrite un atelier unique spécialisé dans la fabrication du textile.