Le colonel Houssem Eddine Jebabli, porte-parole de la Garde nationale, a affirmé samedi soir que des mineurs ont été exploités pour attiser la tension dans le gouvernorat de Gabès, théâtre ces derniers jours de manifestations réclamant le démantèlement des unités industrielles polluantes du Groupe chimique tunisien. Invité du journal télévisé sur la chaîne nationale Al Wataniya 1, Jebabli a précisé que certains de ces mineurs ont reçu des sommes d'argent et des substances stupéfiantes. Il a appelé les parents à faire preuve de vigilance et à empêcher leurs enfants d'être manipulés par des groupes criminels cherchant à les impliquer dans des actes portant atteinte à la sécurité publique. Le colonel a souligné que le droit à un environnement sain demeure une revendication légitime pour les habitants de Gabès. Il a rappelé que le président de la République, Kais Saïed, avait ordonné, dès l'apparition des premiers cas d'asphyxie dus aux fuites de gaz polluants du complexe chimique, l'envoi d'une équipe conjointe des ministères de l'Industrie et de l'Environnement pour évaluer la situation sur le terrain. Jebabli a indiqué que la dégradation environnementale dans la région ne date pas d'aujourd'hui. La Garde nationale a d'ailleurs engagé depuis 2022 plusieurs enquêtes visant des responsables du Groupe chimique tunisien. Il a enfin précisé que les efforts actuels portent sur la recherche de solutions durables pour améliorer la situation environnementale à Gabès, citant la rencontre tenue samedi entre le ministre de l'Equipement et de l'Habitat et l'ambassadeur de Chine, consacrée à la réhabilitation des unités de production du complexe de Chott Essalem, à la réduction des émissions polluantes et à la lutte contre les sources de contamination dans la zone.