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Une stratégie s'impose
Arrêt sur image : Espaces culturels privés
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 02 - 2017


Par Samira DAMI
La fermeture de l'espace Cinévog, centre culturel polyvalent doté d'une belle salle de cinéma, annoncée, dimanche dernier, par Moncef Dhouib, sur son compte facebook, a suscité auprès des amoureux des arts et de la culture amertume et indignation.
Il faut dire que la mauvaise nouvelle qualifiée de «triste» par des centaines d'internautes a de quoi provoquer un sentiment de déception et de désenchantement, notamment après la joie suscitée, il y a deux ans, par la réouverture, 20 ans après sa fermeture, de cette ancienne salle de cinéma située au Kram.
Mais voilà que l'initiateur du projet et directeur de cet espace de proximité ouvert sur un quartier populaire a pris la décision de fermer, temporairement, le coquet centre culturel pour marquer une pause de réflexion en attendant de quoi sera fait demain.
Mais déjà les réactions ne se sont pas fait attendre puisque, d'abord, sur la Toile, des appels au lancement d'une chaîne de solidarité pour maintenir le centre culturel ouvert et d'une pétition citoyenne en ligne appelant le ministère des Affaires culturelles à intervenir. Ce qui montre l'attachement d'un grand nombre de Tunisiens à de tels espaces de proximité où la pratique culturelle et le rêve sont permis.
Ensuite, le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abdidine, a réagi en «promettant d'empêcher la perte de cet espace».
Mais pourquoi Cinévog ferme-t-il ses portes? La réponse de Moncef Dhouib est claire : «Cinévog ferme parce que tout simplement ça ne marche pas... Après deux ans d'exercice, cet espace culturel n'arrive pas à couvrir ses dépenses et cumule les dettes».
Voilà qui rend compte de la précarité de tels espaces privés englués dans le manque de moyens financiers et matériels.
Or, on le sait, un projet culturel n'est pas toujours financièrement rentable d'autant que les aides du ministère de tutelle ne sont pas toujours conséquentes ou sont même inexistantes. A preuve, Cinévog, selon son directeur, bénéficie d'une aide de 20.000 dinars par an qui s'est, aussi, avérée insuffisante pour assurer sa rentabilité financière.
Les espaces privés connaissent des difficultés financières parce qu'ils ne bénéficient pas, en général, d'aides de la part des municipalités notamment, ni de la part d'entreprises économiques rétives au mécénat culturel.
De plus, l'absence totale d'intérêt de la majorité des politiques et des élus à la chose culturelle, le manque d'une politique et d'une stratégie claires inhérentes aux espaces culturels privés ne sont pas pour arranger les choses.
Pourtant, ces mêmes politiques brandissent, chaque foi, les arts et la culture comme un rempart à l'extrémisme et au terrorisme.
Sont-ce là de purs slogans ? Tout porte à le croire.
Maintenant, comment éviter la désertification culturelle ?
Comment maintenir ouverts les espaces privés déjà existants et comment encourager les promoteurs privés à l'ouverture de nouveaux espaces culturels ? D'abord, au niveau de l'action de ces centres culturels eux-mêmes, et s'agissant d'espaces de quartier favorisant la proximité, il est nécessaire qu'ils s'ouvrent sur leur environnement, en pratiquant des prix étudiés et préférentiels pour les jeunes, concernant les cours de formation destinés en matière de théâtre, de musique, de peinture et autres, mais il s'agit aussi d'offrir des tarifs réduits pour les différents spectacles : films, pièces de théâtre, concerts, etc.
C'est pourquoi l'Etat devrait contribuer à cet effort en aidant ces espaces, «car la rentabilité, comme l'a affirmé Moncef Dhouib, se manifeste dans l'encadrement des jeunes et la formation de générations éclairées» (voir La Presse du 16 février 2017).
D'où la nécessité de l'élaboration d'une politique claire et transparente, à travers notamment la législation, soit des textes de loi fixant les critères, d'octroi des aides, ainsi que le montant des enveloppes. Cela de manière équitable, et non selon le bon vouloir de chaque ministre nommé à la tête du ministère.
Car il vaut mieux, comme l'a indiqué Moncef Dhouib, investir en amont, dans la culture et les arts que de multiplier les dépenses, en aval, conséquemment à des actes de délinquance et d'extrémisme et autres actions destructrices allant à l'encontre de la sécurité du pays.
Enfin, au moment où nous mettions sous presse, le directeur de Cinévog a annoncé, sur son compte facebook, «que la crise connue par son espace est en passe d'être résolue»... Attendons voir et espérons-le vivement.


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