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Valoriser les efforts des chercheurs tunisiens
Lutte contre la désertification
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 02 - 2017

Le Centre arabe pour les études sur les zones sèches et arides (Acsad) relevant de la Ligue des Etats arabes peine à mettre en œuvre une stratégie commune aux pays membres en matière de lutte contre la désertification, qui constitue une réelle menace pour la région. En Tunisie, c'est la vulgarisation agricole qui demeure le maillon faible...
Le Centre arabe pour les études sur les zones sèches et arides (Acsad) basé en Syrie et relevant de la Ligue des Etats arabes, a ouvert, hier à Tunis, son cinquième congrès des responsables de la recherche scientifique et de la vulgarisation agricole. Ayant pour thème : « La lutte contre la désertification dans les pays arabes », ce congrès a été placé sous l'égide du ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taïeb.
En marge de cet événement qui prend fin aujourd'hui, une rencontre entre Samir Taïeb et le directeur général de l'Acsad, Dr Rafik Ali Salah, porterait, aujourd'hui même, sur la collaboration entre le Centre et la Tunisie ainsi que les possibilités de coopération multilatérale entre les pays arabes pour la mise en œuvre d'une stratégie commune pour la lutte contre la désertification. Aussi, selon le directeur général de l'Acsad, on discutera de la relance du bureau de Tunis dudit centre — l'unique bureau dans un pays adhérent — qui peine à décoller depuis sa création il y a six mois.
Vulgarisation agricole à améliorer
Dans son allocution d'ouverture, le ministre de l'Agriculture tunisien s'est félicité de la bonne coopération entre son département et le Centre arabe pour les études sur les zones sèches et arides, notamment en matière de lutte contre la désertification, outre les projets en cours de réalisation, notamment dans les domaines de renforcement des capacités et d'amélioration génétique des plants et du bétail dans les régions arides du centre et du sud du pays. Tout en exposant les efforts de l'Etat tunisien dans la lutte contre la désertification, Taïeb a précisé que le maillon faible de ces efforts demeure celui de la vulgarisation agricole, qui selon lui, est dû aux manques de ressources humaines et financières.
« Nous considérons le système de vulgarisation agricole comme l'un des points faibles de notre département. Nous avons un problème en nombre d'agents de vulgarisation agricole, et cela est dû, entre autres, à la politique de recrutement de la fonction publique. Cependant, il faut valoriser les efforts de nos chercheurs en la matière, notamment ceux de l'Institut des régions arides de Médenine. La lutte contre la désertification nous tient à cœur et la Tunisie y a investi des moyens importants durant des décennies », a-t-il souligné.
Pour sa part, le directeur général de l'Acsad, Dr Rafik Ali Salah, a mis en avant la qualité des chercheurs tunisiens, notamment ceux de l'Institut des régions arides de Médenine avec lesquels le centre collabore. Il a évoqué la collaboration avec la Tunisie et le dernier projet, a-t-il précisé, est le plant à Kairouan, il y a trois mois, de semences de blé dur et tendre améliorées développées par l'Acsad. Ces efforts se font en collaboration avec des experts du ministère de l'Agriculture tunisien, outre les chercheurs tunisiens qui ont intégré le centre.
Le directeur général de l'Acsad a précisé que la collaboration avec la Tunisie touche les domaines des ressources en eaux et la lutte contre la désertification, ainsi que l'amélioration de la production animale. Il a, d'autre part, indiqué que la mise en application d'une stratégie arabe commune pour lutter contre la désertification, via des « ceintures vertes », fait face à un défaut de motivation de la part de certains pays, et ce, notamment pour des raisons de financement. Il a ajouté qu'un projet d'amélioration de la production des dattes est en phase de mise en application dans douze pays arabes dont la Tunisie. Et d'ajouter que le centre est en train de développer une technique pour lutter contre le charançon rouge du palmier, et ce, en développant des bactéries qui se nourrissent de cette bactérie. D'autres projets font l'objet d'une coopération scientifique entre l'Acsad et la Tunisie, a fait savoir le directeur du Centre.
Livre bleu
Pour ce qui est des ressources en eaux, Samir Taïeb s'est dit satisfait de la saison agricole grâce, notamment, aux dernières pluies qui ont touché toutes les régions du pays. Et d'ajouter : « Après trois ans de sécheresse, un seul problème perdure et c'est celui du niveau des réserves en eau dans les barrages qui, en dépit de son amélioration, reste en deçà des attentes. C'est le cas notamment pour le plus important barrage, à savoir Sidi Salem, actuellement à 200 millions m3, qui était il y a un mois à 105 millions m3.
Le ministre a évoqué le programme d'urgence décidé par le gouvernement pour remédier au manque en eau potable et qui a débloqué deux cents millions de dinars pour 2017 et 2018. Il a indiqué qu'on est en train de créer des unités mobiles de dessalement d'eau avec quarante unités à Sousse, dont trente seront fonctionnelles dans un avenir très proche. De même, il a annoncé le forage de 38 puits hertziens dans diverses régions du sud et du centre. « Nous allons lancer un Livre bleu avec un plan d'actions urgentes pour chaque gouvernorat et qui sera mis en œuvre l'été prochain. A moyen et long termes, nous sommes en train de cartographier tout le territoire pour bien classifier nos ressources traditionnelles et non traditionnelles. Ces dernières feront l'objet de grands investissements, et elles comprendront le recyclage des eaux usées mais aussi le dessalement des eaux de mer. Cet été, la station de Djerba sera fonctionnelle avec une capacité de 50 mille m3 par jour. Celle de Kerkennah est en cours de réalisation et sera fin prête l'été 2018, et celle de Zarat à Gabès le sera en 2019 avec une capacité de 100 mille m3 par jour. Aussi, la station de Sfax, pour laquelle on a eu un financement japonais lors de la Conférence Tunisia 2020, sera très importante avec une capacité de deux cent mille m3 par jour et elle, aussi, sera prête en 2020. Tous ces projets pourront nous alléger la facture de transfert des eaux du nord vers le centre et le sud».


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