Le champion en titre vit une période creuse qui dure et s'éternise. A méditer... Tel est le constat peu reluisant qui prévaut actuellement à l'Etoile, qui vient de montrer ces derniers temps des signes notables de fléchissement et de baisse de régime,au point de voir certains pessimistes — à tort sans aucun doute — présager carrément un début de crise. De fait, il est clair que les résultats et surtout les performances footballistiques de la formation sahélienne depuis le début de l'actuel exercice sont loin d'être rassurants, la transition entre l'ère Benzarti et celle du nouveau coach de l'équipe Hubert Velud semblant ne pas s'opérer dans les meilleures conditions. L'ère Benzarti pointée du doigt En dépit des résultats probants obtenus avec l'actuel coach de l'EST, tout le monde est unanime dans le camp étoilé avec toutes ses composantes pour dire que l'intensité démesurée, loin d'être scientifique, des entraînements et de la méthode Benzarti a fini par porter un grave préjudice au potentiel physique et athlétique des coéquipiers de B.Amor déjà «carbonisés» par la cadence diabolique des rencontres sur le double plan local et continental depuis trois ans. Dans ce registre, l'on garde — vainement — en mémoire le fameux stage de Tabarka durant la saison passée au cours duquel l'ex-coach de l'Etoile avait fait subir à ses joueurs qui n'avaient pas bénéficié de repos d'inter-saison depuis trois ans,une cadence de trois entraînements par jour, outre des cycles de préparation physique quasi systématiques dans la falaise caillouteuse de Monastir, un endroit de prédilection pour Benzarti, afin de faire subir aux joueurs un vrai «massacre» physique. L'autre cas édifiant renvoyant à la gestion outrageuse de ce dernier est sans aucun doute celui d'Alkali Bangoura qui est une véritable victime de Benzarti. En effet, l'attaquant international guinéen qui affichait une forme étincelante sous l'ère-Lemerre,a perdu toute sa verve avec Benzarti et tarde encore à retrouver la plénitude de ses moyens et de ses sensations. Tout le monde se rappelle que ce dernier s'est entêté à titulariser l'attaquant guinéen lors de la première rencontre de la saison passée face à l'ESM à Métlaoui, et pourtant, Bangoura venait à peine de sortir d'un accident de la route. Conséquence immédiate et fâcheuse, ce dernier avait contracté une blessure grave au niveau des ligaments croisés. Pis encore, Faouzi Benzarti s'est même permis de bafouer les normes scientifiques et médicales d'usage, en déclarant qu'une telle blessure ne nécessite que quatre mois de repos et non pas six comme le stipulent les règles d'usage relatives au traitement de ce genre d'incident fâcheux ; une invention à la Benzarti qui a fait revenir Bangoura sur les terrains au bout de quatre mois, et depuis, ce gars n'arrive toujours pas à retrouver sa forme d'antan. Une fébrilité récurrente à l'extérieur ! Ceux qui ont suivi de près les dernières sorties des protégés de Velud ont tout de suite remarqué l'absence de rythme dans le jeu de l'équipe, voire une incapacité inquiétante d'accélérer les manœuvres entre les trois compartiments. Un constat qui dénote clairement la saturation mentale et physique des coéquipiers de Hamza Lahmar, manifestement au bout du rouleau. Cet état d'esprit est mis en relief principalement quand l'équipe évolue hors de ses bases, puisqu'elle n'arrive pas à ramener de l'extérieur la moindre victoire depuis six matches, un fait qui n'est vraiment pas dans les habitudes des Etoilés qui enchaînaient dans un passé récent les sorties réussies à domicile et en déplacement. Une hécatombe de blessures ! Décidément, le mauvais sort s'acharne sur le club sahélien, puisque outre les performances peu reluisantes de l'équipe,le staff technique devra se passer lors des prochaines rencontres de deux éléments importants, à savoir Hamdi Neguez, victime d'une fracture de fatigue — il sera opéré aujourd'hui —, ce qui l'éloignera des terrains pendant un mois, et la révélation de ces dernières semaines Wajdi Kechrida, qui a contracté une fracture bénigne au niveau de la clavicule qui nécessitera dix jours de repos. Bédoui, quant à lui, a été touché à l'œil droit et devra être fin prêt pour la première rencontre du play-off face à l'USBen Guerdane. Toujours dans ce contexte morose,la pépite nigériane de l'équipe — au talent bafoué pour plusieurs raisons — Godspower Aniefiok devra être opérée dans les prochains jours des ligaments croisés, ce qui le privera des terrains pendant six mois. Quel gâchis ! A noter quand même le retour de Msakni dans le groupe à partir d'aujourd'hui, un fait qui fera certainement plaisir au staff technique.