Le patrimoine agrumicole demeure l'une des constituantes principales de l'identité régionale, menacée par l'urbanisation, le tourisme de masse et le manque de sensibilisation des citoyens Le rendez-vous annuel des adorateurs des agrumes à Hammamet se tiendra cette année les 25 et 26 février prochain. Histoire de célébrer l'avènement du printemps en grande pompe. Cette festivité fusionne le patrimoine agrumicole avec les traditions culinaires et les coutumes propres à la région. Le tout chaperonné par l'Association environnementale relative à l'environnement (Aere), dirigée par le Dr Salem Sahli. Une initiative lancée par une partie de la société civile active de la ville, et déterminée à protéger ce patrimoine régional, propre à Hammamet en particulier, et au Cap Bon, en général. Le programme de la manifestation se tiendra sur deux jours, le temps d'un weekend, afin de permettre aux nombreux visiteurs de profiter de l'exposition-vente à base d'agrumes et de ses dérivés, et une exposition d'envergure installée au pied du fort mythique de la ville, et ce, dans le but de valoriser davantage les aspects à la fois sociaux, économiques et culturels du patrimoine agrumicole, sans oublier l'aspect environnemental. Suivie par une table ronde baptisée « Production d'agrumes en Tunisie; comment gérer l'abondance ? », lancée au Centre culturel international de Hammamet (Ccih), là où sera également organisée une séance de dégustation de produits agrumicoles. Les participants pourront visiter l'écomusée de l'Orangeraie, inauguré il y a quelques années par l'Aere. Des activités d'animation diverses et variées sont également prévues pour les petits et les grands. Outre le fait que cela est le modèle d'aménagement qui est ciblé et qui sera essentiellement valorisé, l'objectif principal de la manifestation est d'inciter le public à protéger son patrimoine agrumicole local et de redémarrer un secteur toujours en berne : celui du tourisme, principale source de revenus pour les citoyens de Hammamet. Une façon pour eux de montrer également qu'ils ne sont pas issus d'une station balnéaire sophistiquée. Différents axes, tels que la biodiversité, agriculturale ou biologique, ou la gestion de l'eau y seront soigneusement décortiqués. Le patrimoine agrumicole demeure l'une des constituantes principales de l'identité régionale, menacée par l'urbanisation, le tourisme de masse et le manque de sensibilisation des citoyens.