Tant que l'Etat ne fait pas preuve de fermeté contre les vices de jeux de paris en ligne, on ne peut pas limiter les risques de la fraude fiscale. «Pour être franc, ce phénomène de jeux de hasard est devenu le pain quotidien des milliers de jeunes Tunisiens de tous âges et rang social. Avec l'avènement de l'internet et la passivité de l'Etat à lutter contre ces bookmakers, la société étatique, le Promosport, régissant les paris sportifs en Tunisie, rencontre de sérieuses difficultés. Le nombre de parieurs du Promosport est en train de diminuer de plus en plus. Face à cette menace, l'Etat devra collaborer avec des sociétés internationales spécialisées dans les paris en ligne pour mettre en place des mécanismes de contrôle afin de limiter les risques de fraude. Pour sa part, la direction de Promosport doit lancer de nouveaux jeux de paris sportifs à cote pour se mettre au diapason de ce qui se fait à l'échelle internationale. C'est essentiel pour concurrencer le marché parallèle des jeux en ligne. De plus, elle doit s'orienter vers la création d'une autorité de régulation des jeux en ligne qui sera chargée de mettre en place des moyens de régulation, d'information et de contrôle pour protéger les joueurs, prévenir de l'addiction au jeu et lutter contre les paris illégaux. Balancés entre euphorie et désespoir, la plupart des jeunes parieurs accros risquent la dépression, l'isolement, la perte de leur travail et bien d'autres problèmes graves. Le pire, c'est qu'aujourd'hui, il y a de grosses sommes d'argent qui circulent via ces sites de paris sportifs en ligne et qui échappent au contrôle fiscal. Les efforts des autorités concernées sont pour le moment insuffisants afin de concurrencer le circuit parallèle de jeux en ligne et limiter les risques de fraude fiscale».