L'ESZ a connu des hauts et des bas au terme des rencontres disputées jusqu'à présent. Les quelques changements concernant le staff technique et l'effectif ne lui ont pas apporté grand-chose. Et, malgré les efforts fournis, elle n'est pas parvenue à accéder au play-off. Les supporters n'étaient pas satisfaits du rendement de l'équipe. A plusieurs reprises, les membres du comité directeur et les joueurs et leurs encadreurs se sentaient fustigés. Les revendications qui consistaient à réclamer des renforcements, surtout, n'ont jamais eu lieu, comme souhaité. Rien que des promesses pour calmer les esprits. En plus, l'équipe a joué tous ses matches hors de Zarzis, à cause de la fermeture du complexe, pour travaux. Au terme de la première phase, le bureau directeur a laissé partir Ben Slimène, Krir, Ben Belgacem, Mejri, Ben Ismaïl, Messaâdi. Autrement dit, les meilleurs éléments du club ont changé de cap. A propos des éléments recrutés à leurs places comme Tritar, Chatty, Boghdadi, Touati, Ben Othmen, Gabsi, Khmir ainsi que les jeunes promus avec les seniors, on ne peut pas dire grand-chose pour le moment. Ils sont appelés à sauver l'équipe de la relégation. En coupe, ils ont été éliminés par l'EST. Cependant, la goutte qui a fait déborder le vase concerne le volet financier. L'ESZ affronte des difficultés matérielles énormes. Le club est redevable de quatre salaires ainsi que de quelques primes aux joueurs. Le président a annoncé solennellement qu'il n'a pas d'argent. Il a rendu les clés du local au délégué de la ville, manifestant ainsi son retrait ou sa démission. La grogne s'est amplifiée et les joueurs sont entrés en grève. Sombre tableau ! L'ambiance est devenue morose. Quelques fervents supporters ont fait une tournée en ville, invitant les personnes aisées à aider le club. Ils ont ramassé une bonne somme d'argent. Le comité de soutien en France a programmé une réunion, le dimanche 26 février, au 17e arrondissement, à Paris, pour faire une collecte au club. Les joueurs zarzissiens présents au local ont perçu un salaire, vendredi après-midi. Les autres, qui se trouvent chez eux, loin de Zarzis, à l'heure actuelle (Ben Tarcha, Khmir, Atoui, Jouini, Bouchniba, Tritar, Atia, Boghdadi, Gabsi, Ben Othmen, Touati), ont refusé de regagner le stade avant qu'ils ne soient payés, nous dit-on. D'autre part, le complexe sportif de la ville n'est pas encore prêt. L'ESZ tient absolument à disputer le restant de la compétition à Zarzis. C'est la raison pour laquelle une commission composée de représentants de la protection civile, la municipalité, la sécurité et le délégué de Zarzis a rendu une visite d'inspection à l'ancien stade municipal qui abritera la première rencontre ESZ-ASM, et dont le nombre de spectateurs ne dépassera pas les 300. La reprise est prévue le 3 mars. Seuls le gardien Ben Dhaou, Dombia, Yousri Addala et Boussif se sont contentés de quelques tours de piste, vendredi 24 février. L'avenir s'annonce sombre...