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De nouvelles perspectives pour l'eau et le lait
Mesures prises dans le secteur agricole
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 03 - 2017

L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) a exprimé, à maintes reprises, les doléances des éleveurs et des collecteurs qui ne sont plus en mesure de couvrir les frais de production, d'autant plus que les intrants ont connu au cours des dernières années une évolution importante
Parmi les mesures prises, le 28 février dernier, lors d'une séance de travail présidée par M. Youssef Chahed, chef du gouvernement, celle qui concerne l'augmentation de 60 millimes le prix du litre de lait, répartie à parts égales entre l'agriculteur et l'industriel, et ce, à partir du 1er avril prochain. Cette mesure vient atténuer, un tant soit peu, les problèmes auxquels sont confrontés les éleveurs qui ne parviennent pas à couvrir le coût de production. Mieux encore, les normes tunisiennes du lait seront améliorées conformément aux indicateurs de référence de la qualité du lait dans les bassins de production à travers la réalisation du projet de mise à niveau des fermes productrices du lait. Les éleveurs auront la possibilité des unités de réfrigération du lait dans la ferme, ce qui va résoudre le problème de stockage qui a obligé plus d'un agriculteur à jeter sa production car les centrales laitières sont débordées — notamment au cours de la période de haute lactation — et n'acceptent pas toujours d'acheter le lait des éleveur à un prix donné.
A la faveur de la nouvelle mesure, les éleveurs peuvent stocker le lait dans leur ferme et préserver sa qualité sur une longue période sans être soumis aux pressions exercées. Les centres de collecte qui adhèrent au programme mis en place auront, de leur côté, une prime spécifique à hauteur de 10 millimes par litre de lait réfrigéré et industrialisé. Par le passé, des problèmes épineux se sont dressés devant les collecteurs et les centrales laitières, qui ont abouti à des pertes énormes en termes de quantités de lait. L'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) a exprimé, à maintes reprises, les doléances des éleveurs et des collecteurs qui ne sont plus en mesure de couvrir les frais de production d'autant plus que les intrants ont connu au cours des dernières années une évolution importante.
Pour le séchage du lait
Le séchage du lait peut constituer une source d'absorbation des quantités produites qui peuvent être stockées sur le long terme pour les exporter ou pour les écouler sur le marché local. D'où l'importance de la décision prise dans ce sens et qui consiste à régler la situation financière de l'usine de séchage et des centrales laitières. Un décret relatif à la subvention de séchage du lait industrialisé localement sera, d'ailleurs, promulgué. L'encouragement du séchage du lait permet de transformer d'importantes quantités de lait dans des unités de production bien équipées et en mesure de faire travailler une main-d'œuvre qualifiée.
S'agissant de l'exportation, au cours de 2017, il est prévu de renforcer les exportations à hauteur de 115 millimes le litre de lait demi-écrémé exporté et 200 millimes le litre du lait entier. Les exportations sont encore timides mais peuvent se développer moyennant une amélioration de la qualité et une prospection approfondie des marchés potentiels comme ceux de l'Europe et de l'Afrique. Une logistique de transport moderne est indispensable pour acheminer les quantités de lait vers les marchés visés et améliorer ainsi le chiffre d'affaires des unités productrices. C'est que le marché tunisien est restreint et ne permet pas une extension des activités.
Le secteur de la pêche a été, lui aussi, au centre d'intérêt de la séance travail. Un plan a été mis en place en vue d'encourager la commercialisation du crabe sur le marché intérieur et extérieur au titre de l'année en cours moyennant une enveloppe de deux millions sept cent vingt cinq mille dinars pour équilibrer le secteur. L'exportation de ce produit très prisé par les consommateurs aussi bien tunisiens qu'étrangers peut procurer aux pêcheurs des revenus importants leur permettant d'améliorer leurs conditions de vie et de poursuivre leur activité. Le ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche a été invité à présenter, au cours des jours à venir, un dossier cohérent relatif au secteur de la pêche qui connaît divers problèmes. Parmi ces problèmes, l'Utap cite celui de la couverture sociale des agriculteurs. Il n'est pas normal que ces travailleurs qui encourent des risques réels en haute mer ne bénéficient pas d'une bonne couverture sociale leur permettant d'avoir certains avantages sociaux et de les prémunir contre les aléas du temps.
Par ailleurs, un Fonds de catastrophes, sollicité à plusieurs reprises, verra, enfin, le jour. C'est que les changements climatiques ont commencé à se traduire par des périodes de sécheresse prolongée ou des pluies diluviennes, ce qui porte atteinte aux superficies agricoles emblavées et c'est toujours l'agriculteur qui supporte seul les pertes. Cette situation ne doit plus se poursuivre. Et à la faveur de ce fonds, les agriculteurs dont plusieurs sont endettés peuvent être dédommagés pour poursuivre leur activité avec moins de charges.
Disponibilité de l'eau
L'eau constitue également une préoccupation majeure des agriculteurs. Dans certaines zones, il est difficile d'avoir de l'eau pour l'irrigation des cultures. Le manque d'eau se répercute automatiquement sur la quantité des produits et sur la productivité. D'où la nécessité de mettre en place une stratégie hydrique bien ficelée permettant de trouver de nouvelles sources d'eau en cas de sécheresse comme, par exemple, le dessalement de l'eau de mer et l'utilisation de l'eau traitée pour certaines cultures. En tout cas, la séance de travail en question a décidé de réviser l'application de la double tarification des eaux d'irrigation en calculant la superficie irriguée dans la tranche fixe.
Il s'agit aussi d'accorder un appui financier aux commissariats régionaux de développement agricole (Crda) concernés en vue d'élaborer la liasse technique permettant de préserver les arbres fruitiers et de lutter contre la rareté des eaux d'irrigation. Une campagne publicitaire et des journées de sensibilisation sur la rareté des eaux et la rationalisation de son utilisation seront, d'ailleurs, organisés pour essayer de changer le comportement de certains utilisateurs qui n'hésitent pas à gaspiller cette richesse. Des cultures stratégiques pourraient être transférées vers d'autres régions pluvieuses et qui disposent de sources d'eau.
Des permis de création et d'aménagement de puits seront accordés exceptionnellement à qui de droit pour augmenter l'offre en eau à l'intérieur des zones irriguées situées hors des nappes phréatiques. Des conditions techniques et administratives seront fixées pour les éventuels bénéficiaires qui doivent présenter un dossier. Des commissions spécialisées traiteront les dossiers au cas par cas. L'utilisation du système goutte-à-goutte pour certaines cultures peut avoir un effet bénéfique et contribuer à économiser l'eau.


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