Les protestataires préconisent l'ouverture de « postdocs », c'est–à-dire l'engagement de tout chercheur titulaire d'une thèse de doctorat dans un laboratoire de recherche en vertu d'un contrat à durée déterminée A bout de patience et de nerfs, les docteurs et les doctorants en situation de chômage ont fini par ruer dans les brancards, bloquant l'accès de la faculté des Sciences de Sfax...pour une durée indéterminée. A moins que leur voix ne soit entendue lors de la réunion prévue avec le ministre de l'Enseignement supérieur. En revanche, ils avancent un certain nombre de propositions leur permettant l'ouverture d'horizons acceptables. Les cours sont à l'arrêt pour la troisième journée consécutive à la faculté des Sciences de Sfax, et ce, en raison du cordon formé par les titulaires du diplôme de doctorat et les doctorants sans emploi. Les protestataires menacent, d'ailleurs, de maintenir le siège de l'institution jusqu'à la satisfaction de leurs revendications par la prise de « mesures urgentes et concrètes à même de réhabiliter le chercheur en Tunisie et préserver sa dignité ». Tout en rejetant les solutions proposées par des responsables du ministère de l'Enseignement supérieur, entre autres, le lancement de projets et l'implantation des intéressés à leur propre compte, ces derniers ont présenté, en revanche, quelques propositions susceptibles de leur ouvrir de nouvelles perspectives. En effet, les protestataires préconisent l'ouverture de « post-docs », c'est –à-dire l'engagement de tout chercheur titulaire d'une thèse de doctorat dans un laboratoire de recherche en vertu d'un contrat à durée déterminée. Cette solution a l'avantage non seulement de leur conférer le statut de chercheur mais également de faire avancer la recherche scientifique, en attendant leur recrutement par les universités publiques. La deuxième suggestion consiste à charger les docteurs et les doctorants des cours assurés jusque-là par les enseignants en poste dans le cadre d'heures supplémentaires, que ce soit sous forme de postes budgétaires ou de contrats d'enseignement. Les docteurs et doctorants sit-ineurs demandent également leur recrutement en « qualité d'enseignants permanents» dans les universités privées ou dans d'autres institutions relevant des autres ministères, y compris au sein du corps enseignant du secondaire, vu leur valeur scientifique indéniable. Ils proposent même d'être recrutés pour assurer la suppléance des enseignants partis à l'étranger dans le cadre de la coopération technique. L'une des revendications formulées par les docteurs et doctorants protestataires porte sur la nécessité d'inscrire la mention « docteur /chercheur » sur les documents officiels qui leur seront délivrés, ce qui signifiera « une reconnaissance explicite et une valorisation de leur niveau sur les plans scientifique et de la recherche » On apprend, enfin, que la situation des 2500 docteurs et doctorants de Tunisie actuellement en situation de chômage pourrait connaître un début de déblocage à l'issue de la réunion prévue, aujourd'hui, avec le ministre de l'Enseignement supérieur.