Face à Trump, l'Europe retient ses coups    Judo : les jeunes tunisiens en route pour le Championnat d'Afrique à Luanda    Orages locaux et pluies éparses dans ces régions    La colère gronde après le décès du jeune Hazem Amara en prison    Amnistie des chèques sans provision : Dhafer Sghiri dénonce un blocage depuis le 30 mars    Séisme de 4,4 degrés frappe les Philippines    Oui, la pollution du littoral est un crime contre le peuple    Steg : grève et journée de colère le 17 juillet    Concours national : l'ATTT recrute 95 agents dans six spécialités    Expo Osaka : Le Premier ministre algérien visite le pavillon tunisien et salue la richesse du patrimoine culturel    Gaza : une nouvelle flottille part d'Italie pour briser le blocus israélien    Décès : Essia DARRAGI veuve Hamadi EL JAIEZ    Séisme de magnitude 5,3 au large de Vanuatu    L'IACE relance le service « SOS Ijraat » pour débloquer les procédures administratives    Finale Coupe du Monde des Clubs : Chelsea affronte le PSG pour le titre mondial    Pluies torrentielles en Espagne : l'alerte rouge levée    Des scientifiques détectent un objet mystérieux s'approchant du Soleil à une vitesse record    52e édition du Festival de Monastir : Voici la programmation officielle    Faouzi Ben Abderrahman : une souveraineté nationale sans cohésion intérieure est un seau percé    Mondial 2030: une ville espagnole renonce à l'organisation des matchs    Décès de l'ancien secrétaire d'Etat Ameur Ghedira    Jusqu'à vingt ans de prison pour quatre ex-membres du syndicat de la Garde nationale    Carthage annonce deux projets de loi pour faciliter l'accès au logement    Tunisie : la BAD s'attend à une croissance de 2,3% en 2026    Météo : ce qui vous attend ce week-end    Logement social : Saïed donne le feu vert à des mesures historiques    L'UNESCO inscrit deux nouveaux sites culturels en Afrique sur la Liste du patrimoine mondial    Information importante pour notre clientèle: Changement au sein de notre réseau d'agents    Trump relance la guerre commerciale, les Bourses plongent    Atef Ben Hassine prédit un « séisme de mesures » pour le 25 juillet    Conférence internationale sur le rôle des forces armées dans la protection des civils: Adoption de la Déclaration de Tunis    Rendez-vous visa : l'Ambassade d'Italie met en garde contre les arnaques payantes    Hamoud Boualem rachète Rouiba et écarte le français Castel    Superman Trump : plus fort que la réalité !    Programme officiel de la 37e édition du Festival international de Nabeul    Tunisie – Bac 2025 : taux général de réussite pour les 2 sessions principale et de contrôle    Hend Mokrani : il devient très difficile de programmer des artistes internationaux en raison de leurs positions relatives à la Palestine    Patrouiller et saluer les gens ne suffit pas pour rassurer les populations civiles : il faut les écouter, les informer et mériter leur confiance (Album photos)    Festival de Carthage : Mekdad Sehili dénonce l'utilisation de son nom sans accord    Abdelaziz Kacem: Vulgarité, mensonge et gangstérisme    Attijari Bank signe la plus belle publicité qui touche le cœur des Tunisiens de l'étranger    Habib Touhami: François Perroux, l'homme et le penseur    Mercato : Le Club Africain renforce sa défense avec Houssem Ben Ali    Nor.be et l'Orchestre de Barcelone font vibrer Dougga entre tradition et création    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie Telecom félicite Walid Boudhiaf pour son nouveau record national à -118 mètres    Tunisie - Walid Boudhiaf établit un nouveau record national à -118 mètres    Diogo Jota est mort : choc dans le monde du football    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La symbiose immanquable
Mobilité urbaine et lutte contre les changements climatiques
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 03 - 2017

La Tunisie ambitionne de réduire de 41% l'intensité carbone d'ici à 2030 ; un challenge qui nécessite l'orientation du secteur du transport urbain vers des choix plus écologiques et des moyens de transport moins polluants.
Le secteur du transport urbain n'a d'autre choix que de se plier aux exigences nationales de priorités, lesquelles ont été cernées et notifiées, noir sur blanc, dans le Bilan des Journées nationales du transport urbain qui avaient eu lieu en décembre 2012 à Tunis. Des priorités qui mettent en relief deux vecteurs essentiels et complémentaires, susceptibles de répondre favorablement aux besoins des villes en matière de mobilité urbaine, tout en prenant en considération les enjeux environnementaux, d'une manière générale, et ceux climatiques, en particulier. «Quelle stratégie de mobilité urbaine pour répondre aux enjeux climatiques» a été le thème d'une table ronde, tenue le 1er mars 2017 dans le cadre des travaux du Forum de la mobilité urbaine. Plus qu'un thème d'actualité, il s'agit d'un tournant inéluctable que devrait prendre la politique tunisienne du transport terrestre et ce conformément aux impératifs nationaux et aux engagements internationaux dans la réduction de la pollution dans le milieu urbain et plus exactement de celle de l'émission des gaz à effet de serre ou CO2.
La question a suscité des avis controversés. Chaque réflexion semble être fondée sur des arguments plus que tenables. M. Rida Souirgi, chef du projet transport à l'Agence française de développement (AFD), a jugé que l'objectif que s'est fixé la Tunisie pour son programme environnemental, et qui consiste en la réduction de 41% des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, constitue un véritable challenge. Il l'est en raison, d'abord, de la contribution du secteur du transport terrestre à cette pollution, de l'importance du nombre des villes dans un territoire aussi réduit, de l'étalement des villes et de l'augmentation du taux d'équipement des ménages en voitures. Il l'est aussi en raison de l'importance cruciale du transport terrestre (tant privé que public) dans la garantie d'une meilleure accessibilité aux services, dans la dynamisation de la vie économique et dans l'amélioration de la qualité de la vie. «Cela dit, en Tunisie comme dans toute la Méditerranée, nous œuvrons tous pour la même cause : réussir l'équation entre l'efficience de la mobilité urbaine — via la promotion du transport collectif — et le respect de l'environnement», a-t-il souligné.
Place au multimodal
Cependant, pour M. Hichem Ben Ahmed, secrétaire d'Etat chargé du Transport, le défi majeur de la mobilité urbaine, en Tunisie, s'avère être autre que de répondre aux enjeux climatiques. Pour lui, l'heure est à la mise en place d'une stratégie de décentralisation des transports ainsi qu'à l'intégration d'une logique nouvelle, à savoir la multi-modalité. Pour y parvenir, certaines étapes devraient être franchies, comme l'instauration d'une législation appropriée à une stratégie aussi bien régionale que nationale. «Le projet RFR transformera le Grand-Tunis en une station multimodale. D'autres projets en cours, notamment le projet du métro de Sfax, promettent de repenser le système du transport et de le réorganiser en prenant en compte l'approche interurbaine», a-t-il indiqué. La mise à niveau du secteur devrait, à son sens, avoir pour principal objectif la garantie d'une meilleure qualité de prestations en faveur du citoyen. «En 2010, poursuit M. Ben Ahmed, la Tunisie comptait 4.000 bus. Actuellement, nous n'en disposons que de 2.900. Il faut avouer que durant les cinq dernières années, nous n'avions pas de stratégie d'investissement et de financement claire. Néanmoins, nous nous penchons sur le renforcement de l'offre via l'acquisition de 1.108 nouveaux bus».
Mieux vaut redresser la situation
Les difficultés qu'endure le secteur du transport urbain, l'écart entre l'offre et la demande, la dégradation de la qualité des services ; autant de questions épineuses que connaît M. Salah Belaïd, P-dg de la Transtu, à la lettre. Sur un ton franc et réaliste, il rappelle qu'en 2002/2006, une étude avait été réalisée afin de cerner les orientations majeures d'une stratégie nationale sur le transport. Une stratégie qui avait montré l'indispensable recours à un système tarifaire intégré incluant le bus, le train et le métro. Pour ce, il fallait mettre en place un système de billetterie intégré, chose qui tarde à venir malgré l'application de certains comités. «Le challenge, le vrai, consiste à améliorer la mobilité urbaine par le biais des transports collectifs non ou — du moins — moins polluants. Sur le plan théorique, nous sommes prêts. Mais sur le plan pratique, des obstacles semblent freiner ce projet d'envergure», a-t-il fait remarquer. Et d'ajouter qu'en 2010, le souci majeur relatif au secteur du transport urbain consistait à améliorer la qualité de l'offre. «Actuellement, et vu la chute de l'offre, nous n'aspirons qu'à redresser la situation. Aussi, la composante climatique, à mon avis, n'est pas à l'ordre du jour», a-t-il avoué.
Faire d'une pierre... trois coups !
M. Mohamed Zmerli, directeur à la direction générale de l'environnement auprès du ministère des Affaires locales et de l'Environnement, voit les choses sous un angle plus engagé. Pour lui, la Tunisie doit impérativement honorer ses engagements internationaux en matière de réduction des gaz à effet de serre, lesquels sont les principaux responsables des changements climatiques. La COP 21 a été, en effet, adoptée en 2015 pour pallier les défaillances dues au faible engagement des pays dans la réduction des émissions des gaz à effet de serre. La Convention de Rio de 1992 avait permis, au préalable, d'unifier les pays, soit ceux développés et ceux en voie de développement, pour la même cause environnementale et climatique, celle de réduire le réchauffement climatique de 2°C d'ici 2100. «Pour ce, chaque pays devait identifier ses obligations propres en misant sur trois indices : l'atténuation, l'adaptation ainsi que les besoins et engagements», a-t-il rappelé. Notre pays s'est fixé un objectif ambitieux, celui de réduire d'ici 2030 de 41% l'intensité carbone avec un minimum de 13% ; les 29% restants dépendront essentiellement des moyens de financement disponibles. M. Zmerli a indiqué que 70% des engagements de la Tunisie sont étroitement liés au secteur de l'énergie, dont 50% reviennent au secteur du transport. «Plus encore : notre pays vient d'adopter, le 10 février 2017, l'Accord de Paris. Autant penser gagnant-gagnant, établir une stratégie de transport pro-environnementale au profit du citoyen, honorer ses engagements internationaux et bénéficier, en contrepartie, d'appuis financiers à même de convertir les projets du transport collectif en réalité», a-t-il suggéré.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.