Grâce à la coopération avec des partenaires allemands, français, italiens et sud-coréens, le parc urbain d'El Mourouj a vu la mise en place de laboratoires, unités de surveillance de la qualité de l'eau, fixes et mobiles Le Parc urbain d'El Mourouj est, depuis quelque temps, fréquenté par les étudiants et les chercheurs non seulement pour se reposer au milieu de plusieurs variétés de plantes et d'arbres d'ornement, mais surtout pour consulter la documentation riche mise à leur disposition pour les aider à effectuer leurs travaux de recherche et élaborer leurs études. Le Parc aménagé sur une ancienne décharge – qui gênait les riverains par les odeurs nauséabondes des déchets – n'est plus ce qu'elle était grâce à son aménagement en un espace vert et à l'installation des unités de surveillance de la qualité de l'air et de l'eau, fixes et mobiles, d'une bibliothèque et d'un centre de documentation qui contient environ 400 livres et publications. C'est le résultat de la coopération avec des partenaires qui ont fait confiance à la Tunisie comme la France, l'Allemagne, l'Italie et la Corée du sud. Analyseurs au sein de leurs unités L'appareil jadis utilisé pour transformer les déchets de la décharge en compost ne fonctionne plus : il est juste exposé pour les visiteurs qui viennent au parc pour se reposer, apprendre et se divertir. La coopération avec le partenaire français, via l'agence française de développement, a été fructueuse. M. Samir Kaabi, de l'Agence nationale de protection de l'environnement (Anpe), nous informe que «trois stations de surveillance de l'air seront installées à Ben Arous, Ksar Saïd et El Ghazala». Des diagnostics sont régulièrement effectués sur plusieurs sites en vue de s'assurer qu'il n'existe pas de graves atteintes à la qualité de l'air. «Les contrôles sont effectués également au niveau des unités industrielles, souligne notre interlocuteur. Au cas où nous constaterions des infractions, nous appelons les chefs d'entreprise concernés à prendre les dispositions nécessaires en vue de réduire les émissions des gaz nuisibles. Ces contrôles sont effectués sans attendre la demande des industriels». D'ailleurs, une loi relative à la qualité de l'air a été promulguée. Elle sera suivie prochainement des décrets d'application. À la faveur de cette réglementation, les industriels sont tenus d'installer des analyseurs au sein de leurs unités de production. Ces dernières seront connectées à l'unité centrale de surveillance de l'air située au Parc urbain d'El Mourouj. Ainsi, il sera possible de connaître en temps réel les valeurs des différents éléments polluants afin de pouvoir agir rapidement en cas d'anomalie. Mieux encore, la coopération avec la Corée du Sud, à travers l'agence internationale de coopération internationale (Koica), va permettre l'installation de 15 autres stations de surveillance de la qualité de l'air, ce qui portera le nombre total à 30 avant la fin de cette année. Des documentaires, disponibles au centre de documentation, évoquent de façon détaillée les projets lancés avec différents partenaires. «Grâce à cette coopération, il a été possible d'assurer un transfert des connaissances et d'avoir de l'expertise», se félicite M. Kaabi. Analyse informatique des statistiques Le partenaire sud-coréen vise à travers la coopération à réduire la pauvreté – grâce à des programmes sociaux – et à atténuer la pollution. Les résultats réalisés en 2009 et le programme de cette année sont déjà source de fierté, dans la mesure où les efforts sont focalisés sur le renforcement des capacités ainsi que la surveillance de l'air et de l'eau. Le laboratoire de surveillance de la qualité de l'eau situé au parc d'El Mourouj entre dans le cadre du réseau de contrôle de la pollution de l'eau (Copeau). C'est un projet de la Commission européenne (Life pays tiers) démarré en 2007 pour une durée de 36 mois. L'objectif est de renforcer l'Anpe dans sa mission de contrôle de la pollution hydrique. Les différents acteurs sont impliqués dans la surveillance de la qualité des eaux dans le cadre d'une action coordonnée. Un manuel de procédure dans le domaine de la pollution hydrique est élaboré. En plus des trois stations mobiles qui devraient couvrir le Nord, le Centre et le Sud, l'Apne diffuse les résultats des analyses sur des bulletins d'information et sur son site web. Un laboratoire de métrologie, de maintenance et de réparation des équipements utilisés dans la mesure de la pollution sera installé dans une partie du parc. Au deuxième étage de la future construction, un autre laboratoire sera consacré à l'analyse informatique des statistiques.