Incapables de conserver leur avantage à deux reprises, les banlieusards ont laissé filer cinq points La bataille du maintien s'annonce plus rude que prévu pour des Marsois toujours à la recherche de leur première victoire en phase du play-out. Pourtant, tout présageait un meilleur démarrage de cette deuxième phase du championnat. Les renforts, qui auraient dû avoir lieu l'été dernier, ont été effectués lors du mercato hivernal. Le latéral gauche Fahmi Ben Romdhane, le défenseur axial Houssem Lahbibi (qui n'a pas été utilisé jusque-là), les attaquants Thierry Ernest, Fakhri Amdouni et Amara Bagayoko, autant de renforts qui auraient dû donner une autre dimension au jeu de l'équipe, d'autant que la préparation durant la trêve s'est bien passée avec au menu un stage à Sousse et des matches amicaux. Et dans la perspective d'une reprise de la compétition dans les meilleures conditions possibles, les dirigeants du club ont mis la main à la poche. Les primes de victoires et le salaire du mois de janvier ont été versés la veille du déplacement à Zarzis où a eu lieu le match d'ouverture du play-out. Un déplacement effectué par avion afin d'éviter aux joueurs la fatigue d'un long périple par la route. Mais tout ce confort n'a pas suffi pour entamer la phase du play-out avec une victoire. Pourtant, à la mi-temps, les Marsois menaient par deux buts à zéro. Lucidité mentale ou application tactique ? Que ce soit à Zarzis ou au Bardo où ils ont affronté dimanche dernier le CAB, les banlieusards ont réussi l'essentiel durant la première période de jeu. Dominant les débats, ils l'ont concrétisé en prenant l'avantage. Sauf qu'à chaque fois, c'était pareil : ils ont fléchi physiquement, subi le jeu de l'adversaire avant de perdre leur ascendant. Si les résultats étaient presque les mêmes à Zarzis et au Bardo, à la différence qu'ils ont ramené tout de même un point de leur confrontation contre le CAB (chose qu'ils étaient incapables de faire face à l'ESZ), ce qui a changé entre-temps, c'est l'entraîneur, mais aussi le schéma tactique. Entre le 4-4-2 classique de Khaled Ben Sassi, flexible en 4-3-2-1 face à l'ESZ, et le 3-5-2 prôné par Tarak Thabet face au CAB, le comportement des joueurs n'a pas changé après la pause. Bilel Ben Messaoud et ses camarades n'avaient pas les ressources physiques nécessaires pour conserver leur ascendant. Ils n'étaient pas aussi lucides pour se concentrer suffisamment sur leur sujet durant les toutes dernières minutes de la rencontre. Bref, si les Marsois gâchent autant de points, c'est à cause de leur manque de fraîcheur physique, mais aussi faute de lucidité et de sobriété.