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«J'ai entendu des mots de responsables publics»
Patrice Bergamini, Ambassadeur de l'Union Européenne en Tunisie :
Publié dans La Presse de Tunisie le 24 - 03 - 2017

Quel est l'enjeu de la visite ici, au siège de l'Ugtt, des représentants de l'Unions européenne ?
C'est une première avec l'Ugtt, et c'est une première que nous allons renouveler dès le mois prochain au siège de l'Union européenne à Tunis. En même temps, cela fait partie d'un dialogue naturel et nécessaire que les Européens accrédités ici se doivent d'entretenir avec toutes les forces vives de la nation tunisienne. La semaine dernière, nous étions au siège de l'Utica, aujourd'hui c'est l'Ugtt. Pour faire quoi ? Pour comprendre les réalités tunisiennes, mieux discuter des difficultés de la transition sociale et économique et, sur la base de ces dialogues, mieux cerner l'utilité et l'efficacité des projets européens. Je constate que la mobilisation tunisienne est assez grande pour faire réussir la transition et l'Europe a fait le choix de soutenir cette transition.
Est-ce que vous êtes venu jouer les médiateurs entre le gouvernement et l'Ugtt ?
Pas du tout, nous n'avons absolument pas un rôle prescripteur, on est dans un dialogue transparent, totalement soutenu par le gouvernement dont nous soutenons les réformes et la politique. Le gouvernement tunisien est notre interlocuteur premier, nous sommes aux côtés du gouvernement de Youssef Chahed. Ce qui me frappe moi aujourd'hui dans cette réunion, c'est qu'il y a un discours de vérité qui a été tenu, il y a des mots et des formules utilisés, que j'aime, que j'utilise moi-même. «Courage », «sacrifices», «sens des responsabilités», « obligation de réussir», ce sont des mots de responsables publics. D'ailleurs, le secrétaire général de l'Ugtt, me l'a dit, son approche est patriotique et non pas politique. Et l'union européenne est là pour travailler avec et pour la Tunisie. Nous devons continuer le dialogue et approfondir les dossiers.
De quoi avez-vous parlé avec les responsables de l'Ugtt ?
La réunion a duré deux heures et demie, on a beaucoup parlé du rôle de l'Etat, de l'investissement privé, du chômage, du chômage des jeunes, mais nous avons surtout parlé de justice fiscale. Une démocratie, c'est un système où la justice fiscale existe, et où l'outil fiscal sert à la redistribution anonyme de la richesse, c'est cela une vraie démocratie et c'est ce que nous disaient les cadres de l'Ugtt. La démocratie existe, mais la difficulté est d'asseoir une transition sociale et économique qui réussisse à tous. Nous avons aussi beaucoup parlé des régions intérieures, j'étais moi-même à Sidi Bouzid et Kasserine et là c'est un vrai défi que d'avoir la santé pour tous, les transports pour tous, l'emploi pour tous, et c'est quelque chose qui fait partie de ma feuille de route en tant qu'ambassadeur de l'UE, et c'est un discours que nous avons entendu ici et la semaine dernière avec les responsables de l'Utica.
Avec le gouvernement aussi ?
Bien sûr, avec le chef du gouvernement, j'en ai aussi discuté à Carthage. Comment s'assurer que l'assistance économique et financière européenne soit plus efficace et plus pertinente. Avec mon arrivée à Tunis, nous avons doublé l'aide européenne à la Tunisie avec des montants considérables. L'Union européenne est celle qui a le plus de leviers à sa disposition, par rapport à ses Etats membres, pour faire la différence. Donc nous réfléchissons ensemble sur les réformes, les secteurs d'activités, les régions à soutenir, etc.
Y a-t-il une concordance entre ce que vous avez entendu de la part des responsables de l'Ugtt et ce que vous entendez de la part du gouvernement ?
Au risque de vous surprendre, oui, parce que sur le rôle de l'Etat par exemple, l'Etat doit s'engager, comme dans toute démocratie, il a un rôle de premier plan à jouer, pour l'éducation, l'accès aux soins, l'infrastructure pour que les investisseurs privés puissent venir s'installer dans les régions et créer de l'emploi. C'est ce discours-là que j'entends de part et d'autre, avec des mots peut-être différents, mais à la fin l'ambition est la même : faire réussir la transition sociale et économique. Je vous le dis très franchement, il y a des différences de tonalité, mais à la fin, des deux côtés, l'objectif est le même.
La Tunisie attend avec impatience le versement de la deuxième tranche du financement de la BM, est-ce que ce sujet a été évoqué ?
Franchement non, mais il y a effectivement beaucoup d'argent en jeu, il y a 350 millions de dollars de la part du FMI, il y a 400 millions d'euros, en termes d'assistance macroéconomique de la part de l'UE, et nous faisons tout pour que ces sommes soient débloquées, en bonne intelligence entre Washington (le FMI), Bruxelles (la commission européenne) et le gouvernement Youssef Chahed. J'ai bon espoir, mais il y a des ajustements à faire et des mesures à prendre.
Quelles sont concrètement les réformes à entreprendre ?
C'est au gouvernement de répondre. Mais ce que je vois c'est qu'il y a un problème au niveau de l'emploi, l'accès à la santé et le développement économique des régions intérieures, ce sont-là de vrais défis. Il faut donc veiller à ce que ces réformes soient les plus efficaces possibles.


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