C'est aujourd'hui que s'ouvre le concours national de programmation informatique (ACM-Tcpc 2017), dans sa 5e édition, au technopôle El Ghazala, placé sous le haut patronage du chef du gouvernement, Youssef Chahed. L'événement est d'envergure, auquel pas moins de 300 étudiants aux talents innovants vont participer, répartis en groupes de trois. Soit une centaine d'équipes, bien choisies parmi les surdoués, qui, une fois qualifiés, auront une place dans les prochaines compétitions attendues aussi bien à l'échelle arabe qu'internationale En avant-goût du concours national de programmation informatique (ACM-Tcpc 2017), dans sa 5e édition, un rendez-vous hyper technologique, organisé à l'initiative du comité national de pilotage dudit concours, en partenariat avec l'Ecole supérieure des communications de Tunis (Sup'Com) et l'Association tunisienne de la sécurité numérique (Atsn), une rencontre préparatoire s'est tenue, hier matin, à l'espace de conférences du pôle, se voulant ainsi le dernier briefing avant le jour « J ». M. Adel Bouhoula, universitaire à la Sup'Com et président de l'Atsn, est l'initiateur de l'idée d'un tel concours devenu, alors, tradition depuis la révolution. Dans son mot de bienvenue, devant un aréopage de candidats extrêmement attentifs, il a reconnu avoir trouvé, en cette nouvelle édition, un écho très favorable auprès des étudiants participants. Aussi, portés sur ce challenge, une vingtaine de lycéens, ayant brillé lors de la dernière Olympiade nationale d'informatique, viennent marquer leur présence. L'organisateur, M. Bouhoula, a donné plus de détails : « L'objectif est de remporter le trophée national pour se qualifier au concours arabe de programmation, prévu en novembre prochain, et dont les lauréats seront ainsi finalistes à la compétition internationale en mai 2018». Formations poussées, l'idée tient Avec cette expérience toute jeune par rapport à celle égyptienne demi-séculaire, l'on vise à construire une nouvelle génération internet bien confirmée en ce domaine. Mais, face aux 17 mille jeunes programmeurs au chômage, une proposition lui est venue à l'esprit, portant sur le lancement de formations certifiées dans leur spécialité. Et M. Bouhoula d'ajouter que l'ultime but est de réduire, un tant soit peu, le nombre des diplômés chômeurs en programmation informatique. L'idée semble susciter l'intérêt du ministre des Communications et de l'Economie numérique, M. Anouar Maârouf, à laquelle il a bien réagi positivement. Intervenant au nom du chef du gouvernement, Youssef Chahed, le ministre n'a pas tari d'éloges sur la tenue de ce concours. Une initiative, entamée il y a cinq ans, qui, à l'en croire, ne manquera pas d'encourager l'excellence et l'intelligence. A cet effet, il a indiqué que le gouvernement devrait se tourner vers ces nouveaux talents pour les encadrer et leur fournir l'appui nécessaire. « Malgré la récession économique, la montée du terrorisme et les déséquilibres financiers, menaces qui planent sur le pays, l'avenir s'annonce de bon augure», espère-t-il. De son côté, le directeur de la Sup'Com, M. Mounir Frikha, a, également, loué le rôle de l'université dans l'amélioration des aptitudes intellectuelles des étudiants, en les préparant à concevoir de nouvelles solutions aux différentes problématiques posées en matière de TIC. Et le directeur de revenir sur la portée de ce concours, « les primés auront l'opportunité de mieux représenter la Tunisie dans les compétitions mondiales...». Prêts à concourir ! La salle s'affiche complet, avec un auditoire manifestement intéressant. Les candidats se sont dits prêts à gagner l'enjeu, pour atteindre des paliers supérieurs. Ahmed Rekik, étudiant en médecine à Tunis, se présente candidat à cette édition 2017. Sa participation reflète sa passion pour ce monde du numérique. « Parce que demain se construit aujourd'hui, la réflexion à de nouvelles solutions mieux adaptées à notre présent et qui soient en mesure de résoudre les problèmes informatiques auxquels on est confronté dans notre exercice professionnel, un tel concours demeure aussi fonctionnel que profitable...», affirme-t-il. Mais, ce n'est pas la première fois qu'il se trouve mis à l'épreuve, Ahmed a déjà pris part à pas mal des compétitions pareilles, dont l'Olympiade nationale d'informatique. Sa collègue Ola Naili, 2e année fondamentale, à l'Institut supérieur d'informatique (ISI) de l'Ariana, a été, quant à elle, parmi les sept groupes brillants réussis dans un concours organisé par son institut. «Lors de cette 5e édition, nous aurons cinq heures de réflexion sur comment trouver des solutions à des problèmes liés à la programmation. Cela s'appelle «Problem solving», une méthode créative de résolution des problèmes», explique-t- elle. Pour elle, c'est une occasion qui lui permet d'aller encore plus loin sur la voie du savoir et de l'excellence. Pour rappel, il reste judicieux de faire valoir cette expérience, à la faveur de laquelle la Tunisie a eu l'honneur de remporter, à quatre reprises, le prix de champions du Maghreb par Sup'Com, ainsi qu'une médaille d'or et d'argent par un élève du Lycée pilote de l'Ariana.