Les habitants ont appelé à maintes reprises les autorités compétentes à introduire le gaz naturel, susceptible de résoudre plusieurs problèmes et d'améliorer leurs conditions de vie. Les zones du Nord-Ouest seront approvisionnées en gaz naturel avant la fin 2020. Les régions ciblées sont celles de Béja, Jendouba, Siliana et le Kef, et ce, après la mise en place d'un gazoduc principal permettant la transition du gaz naturel entre Mornaguia et Dahmani. Le coût de réalisation du gazoduc principal atteint les 132 millions de dinars, financé par le Fonds saoudien pour le développement. La durée des travaux est de deux ans si tout va bien. Quant au coût d'approvisionnement des zones d'habitation dans les gouvernorats du Nord-Ouest en gaz naturel, il est de 100 millions de dinars avec un financement de la Banque africaine de développement. Les habitants du Nord-Ouest ont recours habituellement aux butanes de gaz GPL pour la cuisson et le chauffage. Or, dans certaines périodes à forte consommation – comme c'est le cas en hiver – les butanes de gaz ne sont pas toujours disponibles. Les ruptures de stock se multiplient et l'approvisionnement des commerces ne se fait pas toujours à un rythme rapide. La coupure des routes par la neige et les intempéries ne permettent pas aux camions transportant les butanes d'atteindre les commerces, ce qui crée un vrai problème, comme ce fut le cas au cours de l'hiver dernier. Une dynamique socioéconomique D'où l'importance de ce projet d'envergure de gaz naturel qui va permettre à de nombreuses familles de bénéficier du gaz naturel. A noter que certaines familles utilisent encore le bois pour la cuisson et le chauffage. La forêt risque de s'appauvrir, compte tenu du fait que plusieurs habitants n'hésitent pas à couper les arbres afin de les utiliser dans leur consommation quotidienne. Les habitants ont appelé à maintes reprises les autorités compétentes à introduire le gaz naturel, susceptible de résoudre plusieurs problèmes et d'améliorer leurs conditions de vie. Le regroupement des habitations facilite le raccordement de celles-ci au réseau public du gaz naturel. En outre, le gaz naturel devrait stimuler les activités socioéconomiques dans ces régions, laissées pour compte depuis plusieurs années. En effet, il est possible d'utiliser cette énergie dans certains métiers. Le GPL peut donc être remplacé par le gaz naturel qui est moins polluant, moins coûteux et plus pratique. Les professionnels ne seront plus obligés d'acheter régulièrement des butanes et de les stocker. Même le carburant (essence et gasoil) sera moins utilisé, notamment dans les chauffages. Ce projet est financé par des crédits des bailleurs de fonds étrangers, qui doivent être remboursés dans les délais convenus. D'où le rôle important que doivent jouer les consommateurs en réglant leurs factures à temps et en rationalisation l'utilisation du gaz naturel. Pour que le projet soit disponible avant la fin 2020, le calendrier des travaux doit être minutieusement respecté. Tout problème survenu sur le terrain est susceptible de retarder la mise en fonction de ce projet tant attendu par les habitants de ces régions. En plus des énergies fossiles, la Tunisie a opté aussi pour les énergies renouvelables et, notamment, solaire à la faveur d'une stratégie mise en place et comportant plusieurs projets. Cependant, l'énergie solaire n'est pas suffisante à elle seule pour satisfaire les besoins en évolution constante dans les différentes régions de la Tunisie. Elle peut apporter un plus et renforcer l'offre en énergie, mais on a toujours besoin d'une énergie fossile qui reste essentielle dans le développement.