L'une des vedettes incontestables de Dubaï Art Fair, et de tout le remue-ménage artistique qui l'entourait, était certainement le très discret et très modeste Tunisien El Seed. El Seed est un artiste désormais célèbre dans le monde entier pour ses calligraphitis, qui a décoré tous les murs et monuments de la planète, depuis la tour du 13e à Paris à la cité des chiffonniers au Caire, en passant par la Hara de Djerba et les murs de Chinatown à New York, il était présent partout au cours de ces assises de l'art dans l'Emirat. Dans l'espace qui lui est désormais consacré, à Alserkal, véritable hub artistique réunissant les plus grandes galeries de la région dans la zone industrielle d'El Quoz. Sur l'immense mur de Green Planet, la tour qui abrite un zoo où les animaux sont en liberté dans un jardin botanique, la fresque qu'il y a conçue change de couleur et de relief en fonction de l'heure qui tourne et du soleil levant ou couchant. Il était également présent dans l'exposition de tapisseries réalisées par des artisanes palestiniennes vivant dans des camps de réfugiés au Sud-Liban, et auxquelles il avait offert ses œuvres pour être reproduites. Il était enfin présent, juste hommage, sur le «Artmap», guide des événements et des lieux où ils se déroulent, largement distribué dans tous les Emirats durant toute la semaine. Et «last but not least», il recevait à Sharjah le prix Unesco-Sharjah pour la culture arabe, prix ayant pour vocation de récompenser des personnalités ou des organisations ayant contribué de manière significative au développement, à la diffusion, et à la promotion de la culture arabe dans le monde. Une consécration superbement méritée.