Il s'agit d'un vaudeville en un seul acte écrit en 1864 par Eugène Labiche. Zouheir Rais a fait une adaptation libre de cette pièce en la «tunisifiant», lui donnant une dimension policière sans toutefois lui ôter son aspect comique Après «Le temps des Fellagas» mis en scène par Mohamed Ahmed Kchaou d'après le texte signé Zouheir Rais avec dans les rôles principaux Zouheir Rais, Amel Farji, Mohamed Said et Noureddine Bouselmi, la Troupe de la Ville de Tunis produit une autre pièce de Zouheir Rais «Cauchemars», adaptation de la pièce française «L'affaire de la rue de Lourcine» d'Eugène Labiche avec Kawther Bardi, Rym Zribi, Jaleleddine Saidi, Amor Zouiten et Zouheir Rais. «Cauchemars» est actuellement en tournée dans les villes tunisiennes. Elle sera programmée à Tunis au Théâtre municipal. Il s'agit d'un vaudeville en un seul acte écrit en 1864 par Eugène Labiche. Zouheir Rais a fait une adaptation libre de cette pièce en la «tunisifiant», lui donnant une dimension policière sans toutefois lui ôter son aspect comique. Le thème de «Cauchemars» tourne autour de la bourgeoisie. Azaiez (Zouheir Rais) se réveille avec une gueule de bois et trouve dans son lit un homme dans le même état, Dimassi, un ancien camarade de classe. Ils se souviennent seulement d'avoir participé la veille à un dîner bien arrosé, et ce, sans que sa femme Noura (Rym Zribi) ne le sache. En lisant le journal, ils apprennent qu'un meurtre d'une jeune charbonnière a eu lieu dans le quartier où ils ont passé la soirée. Ne se souvenant de rien, ils commencent à angoisser craignant d'être les meurtriers, car plusieurs détails sont troublants. L'un et l'autre essaient de dissimuler les preuves qui pourraient les incriminer. Une dispute éclate entre les deux hommes et à la fin, ils découvrent qu'il s'agit d'un ancien journal et que le meurtre en question s'est déroulé il y a une vingtaine d'années. Comme dans la majorité des vaudevilles, la pièce se termine par la levée du quiproquo. Sous ses airs de peinture sociale joyeuse, Zouheir Rais montre la cruauté des choses par le biais de la satire. Il insère dans cette pièce à l'humour noir le tragique révélant de la sorte l'hypocrisie des mœurs de la haute société prête à sacrifier la vie d'autrui pour sauver ses intérêts. Sur fond d'alcool et de meurtres, la pièce divertit autant qu'elle apporte un regard critique sur la société tunisienne d'aujourd'hui.