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«On n'a rien promis, mais on assume notre responsabilité» Youssef Chahed s'adresse aux Tunisiens sur Al Watanya 1 et El Hiwar Ettounsi en association avec Mosaïque Fm
Le chef du gouvernement d'union nationale, Youssef Chahed, a accordé, hier, une interview simultanément à la télévision nationale, Al Watanya 1, à la chaîne privée El Hiwar Ettounsi ainsi qu'à la radio privée Mosaïque FM. L'entretien conduit par les journalistes — Zina Khemiri, Myriam Belkadhi et Boubaker Akacha — a abordé diverses questions dont la situation générale du pays, les protestations sociales dans plusieurs régions pour l'emploi et le développement, la relation du gouvernement d'union nationale avec les partis politiques, surtout ceux parmi les signataires du Pacte de Carthage ainsi que les programmes de réformes économiques et financières. Réalisme et franchise ont été le credo des propos du chef du gouvernement qui fait face, depuis quelques semaines, à une vague de contestations dans les régions et qui ont atteint hier la capitale. Ces revendications sont légitimes, assure-t-il, mais elles traduisent, par ailleurs, un manque de confiance en l'équipe gouvernementale. Manque de confiance que le chef du gouvernement justifie par le non-respect des promesses cumulées et non satisfaites par les précédents gouvernements qui les ont faites. Ces promesses ont eu un effet d'annonce sans suite, car elles dépassaient les capacités et les moyens du pays. S'agissant de sa responsabilité et celle de son gouvernement dans la dégradation de la situation sociale, Youssef Chahed affirme : « On n'a rien promis, mais on fait ce qu'on peut », en faisant référence au lancement notamment du programme « Al Karama » pour l'emploi des jeunes et des réformes fiscale (élargissement de l'assiette fiscale et augmentation des revenus fiscaux de 14%, voire 15%) et économique (entrée en application de la loi sur l'investissement). Sans oublier de rappeler la reprise progressive de la production de phosphate et du tourisme. Responsabilité partagée Au chapitre des problèmes insolubles jusqu'à ce jour et récurrents comme celui des caisses sociales, le chef du gouvernement souligne que cela dure depuis plus de 40 ans et que la solution doit être trouvée de manière participative et concertée entre toutes les parties concernées. Concernant la relation du gouvernement d'union nationale avec les partis politiques dont certains tirent à boulets rouges sur Youssef Chahed et ses ministres, le chef du gouvernement insiste sur la responsabilité partagée vis-à-vis des problèmes et des difficultés. Il suggère, pour cela, à la classe politique de changer de discours et d'opter pour une attitude plus constructive qui puisse mettre le pays sur la bonne voie. Et de préciser : «Il nous faut aujourd'hui reconstruire la confiance entre les Tunisiens et leurs gouvernants ; cela ne sera possible que si nous faisons tous preuve de sincérité et que si chacun d'entre nous assume sa part de responsabilité. En ce qui me concerne, je suis responsable et j'assume pleinement ma responsabilité».