Une 2e édition qui s'est étalée à l'extérieur du CCIH, atteignant un hôtel, le musée du Bardo, ou encore Carthage et ses ruines, à travers des ateliers, des expositions et des visites guidées. Le Centre culturel international d'Hammamet vit au rythme du 2e symposium méditerranéen d'art contemporain. Trois disciplines artistiques sont présentées au public présent, du 5 au 30 avril, au sein de Dar Sebastian et de ses environs : les jardins, l'espace marabout, entre autres... une 2e édition qui s'est même étalée à l'extérieur du CCIH, atteignant un hôtel, le musée du Bardo, ou encore Carthage et ses ruines, à travers des ateliers, des expositions et des visites guidées. Des lieux ont été réaménagés, afin de permettre à la sculpture, la gravure, et à la peinture de prendre vie. Une trentaine d'artistes tunisiens et étrangers ont participé au déroulement de ce sommet de l'art contemporain. La première édition a eu lieu en octobre 2016. Le comité organisateur a répliqué en 2017. Composée du directeur de l'événement Baker Ben Fredj, en collaboration avec Moez Mrabet, directeur du CCIH, de l'association AAC (Ateliers des arts contemporains), dirigée par Mme Anne Michelle Vrillet, d'Ali Rashid, directeur artistique, cette édition a bouillonné bien plus que la précédente : une panoplie d'artistes variés, issus de 15 nationalités différentes, s'y sont adonnés : des pointures de l'art moderne venus tout droit du Japon, de Chine, du Canada, de France, d'Espagne, du Mexique, des Pays-Bas, d'Egypte, d'Azerbaïdjan, de Jordanie, du Maroc, de Bulgarie et de Tunisie, avec, en tête de liste, un invité d'honneur irakien, Alaa Bachir. Dans le cadre de ce symposium, quand on dit «art moderne», on fait forcément allusion à trois disciplines citées ci-dessus, à savoir la gravure, la peinture et la sculpture. La manifestation s'est emparée des jardins de Dar Sebastian et de ses environs à partir du 5 avril avec un atelier de sculpture organisé au jardin des arts du site. L'hôtel «Les Orangers», situé à proximité, a abrité les ateliers de peinture. Un workshop de gravure a été présenté à l'atelier de l'artiste Baker Ben Fredj. Une conférence centrée sur le parcours de l'artiste irakien Alaa Bachir a eu lieu à l'institut des Beaux-arts de Nabeul. Ce symposium, ouvert au public, était destiné aux étudiants et aux férus d'arts. Yang Liu, une designer chinoise, était au rendez-vous, aux côtés du Japonais Yoshin Ogata, de l'Espagnole Ramon Conde et du Mexicain Carlos Monge, entre autres... Lors d'une conférence de presse, Mme Anne Michelle Vrillet a mis l'accent sur l'importance d'une participation d'artistes aussi différents et déclaré : «Les artistes présents dans le cadre de ces rencontres fonctionnent sur le mode du partage, mais agissent avec un certain courage, parce qu'il s'agit d'une mise en danger réelle au niveau de la pratique artistique : c'est un mélange de vocabulaire stimulant dont on ne sort pas indemne en tant qu'artiste!». Ceux et celles dotés d'une fibre artistique peuvent se sentir également concernés. Plus que deux jours avant la fin de cette manifestation, qui a ajouté du baume à un centre culturel sorti de sa torpeur : parallèlement, des spectacles d'opéra ont été organisés, des séances hebdomadaires de cinéma et des rencontres artistiques, animées par Hatem Bourial en présence d'invités d'honneur issus de la scène culturelle tunisienne, passent par Dar Sebastian. Crédit photo : Modhir Ahmed