Aucun autre revers n'est permis pour les Tataouinis s'ils désirent conserver une lueur d'espoir d'assurer leur maintien. Pour l'UST et ses fans encore abasourdis, la défaite impensable à domicile devant l'ESZ était le faux pas de trop. Celui qu'il n'aurait pas fallu commettre coûte que coûte. Dernier au classement avec 9 points et 3 matches loin des bases sur les quatre matches qui lui restent à jouer, on ne voit pas comment le club tataouini peut s'en sortir et éviter la 7e et 8e places synonymes de relégation d'office. Seul un sacré miracle tirera les Tataouinis d'affaire et leur permettra de jouer le match barrage avec le 3e du play-off de la ligue 2. Bref, une mission quasi impossible. Sofiene Hidoussi en est sans doute le premier convaincu, lui qui cache à peine ses regrets d'avoir pris un mauvais train en marche et de s'exposer à un éventuel échec cuisant qui n'ornera pas à coup sûr son CV et restera une zone d'ombre dans sa carrière. «Les deux buts inscrits par Ounalli reflètent assez bien l'état d'esprit des joueurs, avoue-t-il. Une étrange et totale déconcentration dans une rencontre à six points où il fallait se montrer extrêmement attentifs et vigilants d'emblée et ne pas céder le moindre centimètre d'espace à l'adversaire. Certains parlent d'une lourde pression qui pèse sur les épaules des joueurs et qui les empêche d'être égaux à eux-mêmes et de montrer cette flamme et cette envie de vaincre qui les animaient avant d'entrer dans un mauvais cycle et de multiplier les contre-performances. Je n'ai qu'un seul message à leur faire passer : tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. Un sursaut et un exploit cet après-midi face au SG nous remettront en course surtout que nous recevons samedi un concurrent direct, l'ASM. Alors ne jetons pas l'éponge avant l'heure». Le problème est que l'adversaire du jour, la «Stayda», après deux nuls et une défaite, ne peut plus continuer à gâcher des points et à alimenter les rumeurs les plus folles. Les hommes de Mourad Okbi, après s'être résignés à rentrer de Bizerte avec zéro point alors que le succès leur tendait les bras sans ce penalty gag de Hichem Essifi, ne peuvent plus se permettre de faire la moindre concession et le moindre cadeau. Il ne reste à Sofiene Hidoussi et à son équipe qu'à compter sur eux -mêmes et à... prier.