"Une des recommandations de ce cercle est de promouvoir des actions d'information et de formation des journalistes afin qu'ils aient une meilleure connaissance des problématiques humanitaires dans le monde», indique le Dr Chniti. Un cercle de réflexion a été organisé tout récemment par le Croissant-Rouge tunisien en collaboration avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme sur le thème «Médias et action humanitaire». Cet événement, qui a permis de se pencher sur la problématique de la coopération entre les médias et les associations humanitaires, a vu la participation de professionnels des médias et des représentants d'organisations humanitaires nationales et internationales. L'organisation de ce cercle de réflexion a permis de répondre aux objectifs suivants : favoriser l'échange d'expériences entre les partenaires humanitaires sur la question des spécificités de l'action humanitaire, sensibiliser l'opinion publique sur les contraintes de l'action humanitaire et les conditions de travail des volontaires et des partenaires humanitaires. Par ailleurs, le cercle a eu pour objectif de diffuser un code de conduite applicable dans les crises humanitaires, dont les règles doivent être appliquées par les agences humanitaires. «Nous établissons des règles et des normes qui doivent être respectées par toutes les agences humanitaires, et ce, dans le but de veiller au respect de la dignité des personnes touchées par la crise. Par ailleurs, nous voulons affiner notre stratégie de communication et de sensibilisation, et ce, dans le but d'influencer les actes et les comportements des décideurs et de mobiliser le soutien des secteurs public et privé. Cette stratégie de communication est importante pour les bailleurs de fonds qui veulent voir l'impact de leur soutien pour continuer à financer les actions humanitaires», a relevé le Dr Tahar Chniti, président du Croissant-Rouge tunisien. Ce dernier a mis l'accent sur la collaboration entre les partenaires nationaux et internationaux humanitaires qui ont développé des activités complémentaires dans certains domaines, notamment celui de la santé de base. Quatre partenaires internationaux ont pris part à cette manifestation. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et le Comité international de la Croix-Rouge qui a une double mission de protection et d'assistance des victimes des conflits armés. Quant au Haut commissariat pour les réfugiés présent, il a donné un éclairage sur les conventions de protection des réfugiés. Enfin, l'Organisation internationale pour les migrations, qui a un bureau à Tunis, a pour mission d'analyser les flux migratoires et de s'intéresser aux questions humanitaires qui nécessitent leur assistance. Après avoir débattu sur la problématique majeure, les participants ont émis une série de recommandations sur la nécessité d'améliorer davantage l'assistance humanitaire des victimes de crise naturelle et des situations de conflit. Il s'agit, par ailleurs, de mieux coordonner la coopération et le partenariat avec leurs médias afin de les rendre sensibles aux différentes causes humanitaires. Une autre recommandation porte sur l'amélioration de l'accès aux victimes, afin de leur apporter l'assistance appropriée. «Une des recommandations de ce cercle est de promouvoir des actions d'information et de formation des journalistes afin qu'ils aient une meilleure connaissance des problématiques humanitaires dans le monde», conclut le Dr Chniti.