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Fournir l'assistance nécessaire aux femmes lors des conflits armés
La Presse Femme - Une Commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire créée sur initiative de Mme Leïla Ben Ali, présidente de l'
Publié dans La Presse de Tunisie le 20 - 08 - 2010

L'initiative de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), de créer une Commission de la femme arabe pour le droit international humanitaire a été présentée lors du deuxième congrès de l'organisation qui a eu lieu à Abou Dhabi en 2008. Une telle initiative entre dans le cadre d'un renforcement de la coopération et de la coordination entre les pays arabes pour l'amélioration de la situation de la femme. Elle reflète l'intérêt de Mme Ben Ali pour les affaires de la femme arabe en temps de paix ou de conflits armés. Il s'agit là d'un choix clairvoyant en faveur de la situation des femmes qui vivent dans certaines régions des pays arabes. La revue de La voix de la femme arabe du mois d'avril 2010 a publié un important dossier au sujet de cette commission comportant plusieurs données intéressantes.
La création d'une telle commission entre également dans le cadre des objectifs assignés par les Premières femmes, membres du Conseil supérieur de l'OFA et qui consistent à activer davantage le rôle de l'organisation pour promouvoir la situation de la femme. Il s'agit aussi d'asseoir une solidarité entre les femmes arabes conformément à l'article 5 de la Constitution de l'organisation.
En plus des causes justes pour lesquelles lutte l'organisation et les conseils y afférents (c'est dans ce cadre qu'a été créée la commission en question), l'initiative de Mme Ben Ali relève d'une affinité humanitaire envers la situation des femmes victimes des conflits armés dans toutes les régions arabes. L'histoire a démontré que ces femmes sont devenues les principales victimes de ces conflits. La législation a certes tenu compte de la souffrance de ces personnes, mais les pratiques sur le terrain ne sont pas toujours en leur faveur.
Des femmes victimes de la violence
L'histoire a montré aussi que la guerre n'est pas une exception, dans la mesure où les périodes de paix sont moins courtes que celles des guerres. En effet, durant 3.358 ans environ, l'humanité a vécu 228 ans de paix, ce qui correspond à 13 ans de guerre contre une année de paix. Sur 186 générations, seules dix ont vécu dans la paix.
Pire, au cours de 70 ans, l'humanité a vécu plus de 120 guerres qui ont fait des millions de victimes parmi les hommes, les femmes et les enfants. Ces données concernent aussi le monde arabe où, malheureusement, l'espace du conflit armé a été élargi. Plusieurs femmes résidant dans certains pays arabes (Palestine, Irak…) vivent ainsi sous la menace des guerres.
Que faire alors devant cette triste réalité qui se caractérise en plus par des disparités entre les impacts des conflits armés désastreux et compliqués pour les hommes et les femmes ? En fait, les hommes et les femmes, les filles et les garçons sont marqués par les guerres de différentes façons. Que faire pour les femmes et les filles qui vivent dans des pays déchirés par les guerres et qui font face à des dangers, des menaces et des défis? Ces personnes deviennent alors des victimes de la violence, des menaces, des viols, de renvoi, de kidnapping et d'emprisonnement. Leurs besoins spécifiques sont négligés par tout le monde.
Les agressions contre les civils et notamment les femmes sont devenues l'une des méthodes viles appliquées lors des guerres en vue de perturber les sociétés locales, démoraliser les citoyens, les rabaisser et les obliger à quitter leurs logements. C'est ce qu'à souligné, en tout cas, l'Unité de la femme relevant du Comité international de la Croix-Rouge qui a noté les différentes agressions perpétrées sur les droits de la femme. Cette unité a relevé, en outre, que les femmes sont confrontées à plusieurs défis et dangers en temps de conflit. Les femmes ou les membres de leur famille font l'objet d'agression, ce qui les obligent à quitter leurs foyers après avoir constaté, parfois, la mort d'un ou de plusieurs parents. Le destin de ces femmes est lié à celui de leurs conjoints. Lors des conflits, ces derniers sont souvent absents de la maison, dans la mesure où ils participent à la guerre, sont capturés et emprisonnés, morts ou en fuite. Les femmes, seules, livrées à elles-mêmes, sont alors responsables des membres de la famille (enfants et personnes âgées), manquant souvent de ressources pour subvenir aux besoins.
Besoins médicaux et physiologiques spécifiques
Quelles sont les raisons qui mènent à une telle situation ? Un vide juridique pour la protection des femmes est-il à l'origine de cette situation ou serait-ce un manque de conscience chez les parties concernées par les conflits armés, à savoir les Etats et les responsables, militaires, civils et organisations ?
Pourtant, le droit international humanitaire appelle, conformément aux accords de Genève, à la nécessité pour les Etats de s'engager à respecter le droit international humanitaire. Cet engagement entraîne le respect par toutes les parties concernées des dispositions générales et particulières relatives à la protection de la femme contre les impacts des conflits armés.
L'une des dispositions des accords de Genève de 1949 et le Protocole annexe soulignent la nécessité de protéger les femmes en temps de guerre, qu'elles soient retenues, emprisonnées, combattantes, blessées ou malades. Cette protection engage toutes les parties et collectivités participantes au conflit armé.
La femme bénéficie sur la base du droit international humanitaire d'une protection générale qui doit être assurée par toutes les parties impliquées dans le conflit armé.
Ces dernières sont appelées à s'engager à respecter certains principes comme la non-discrimination, le traitement humanitaire, la protection contre les impacts des agressions, les privations, tout en évitant l'utilisation de certaines armes, et ce, pour préserver la dignité et l'intégration physique de ces personnes. Plusieurs dispositions concernent la protection des femmes vu les besoins médicaux et physiologiques spécifiques. En plus, le droit international tient compte du fait qu'elles sont menacées par les agressions sexuelles. Un intérêt est donc donné par le droit international à leurs besoins en matière de santé, de propreté et de leur rôles en tant que mères. Une protection renforcée des femmes devrait être garantie selon le droit international et le droit des réfugiés, lors de l'intensification de la violence.
En plus, la Déclaration relative à la protection des femmes et des enfants en cas de catastrophes et de conflits armés, en vigueur depuis le 14 décembre 1974, interdit l'agression sur les femmes et les enfants compte tenu de leur vulnérabilité. D'où la nécessité de les protéger.
Des problèmes persistent encore sur le terrain
Autant dire que les défis et les dangers à relever par les femmes sont importants vu la poursuite des conflits armés. Les textes juridiques sont donc disponibles au niveau international, mais des problèmes persistent encore sur le terrain. La commission internationale de la Croix-Rouge a relevé plusieurs réalités. Les femmes sont encore victimes d'agressions et le temps est venu d'agir pour mettre fin à une situation précaire qui a perduré. La communauté internationale est intervenue dans plusieurs cas pour souligner la nécessité de se préoccuper de la situation des femmes dans les zones de conflit et de prendre des mesures pratiques pour les protéger et atténuer les impacts de la guerre sur leurs personnes.
D'ailleurs, le 4e congrès de Begin qui a eu lieu les 4 et 5 septembre 1995, ainsi qu'un congrès qui a eu lieu en 2000 (Bejin+5) et les autres congrès ont fixé des objectifs pour l'égalité, le développement et la paix pour les femmes.
La décision prise par le 26e congrès de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en 1996 sur le thème «La protection des civils en temps de conflit armé» a incité aussi à prendre des mesures fortes garantissant aux femmes une protection et une aide. Il a été recommandé également de mettre en place de nouveaux programmes permettant aux femmes victimes des conflits armés de bénéficier d'aides médicales, psychologiques et sociales.
Au niveau de l'OFA, la première réunion constitutive de la Commission de la femme arabe sous la présidence de la Tunisie a été une occasion de discuter, entre ses membres, des objectifs de la commission et les missions à sa charge. C'était une occasion également de réfléchir sur les méthodes à adopter en vue d'atteindre les objectifs assignés. Une stratégie d'action a été examinée en vue d'analyser la réalité des conflits armés et leurs impacts, notamment sur la femme.
Diffusion de la culture du droit international humanitaire
Il s'agit aussi de faire une lecture d'évaluation au sujet de cette réalité pour tirer les conclusions et définir les problématiques du point de vue droit humanitaire. Ensuite, le travail consiste à identifier les priorités, de choisir les partenaires avant d'analyser les missions et les capacités de toutes les parties concernées par l'application du droit international humanitaire. Les intervenants au niveau national et régional – comme les gouvernements, les associations nationales et les civils particulièrement les femmes – sont impliqués dans ces interventions, en coordination avec les autres parties extérieures.
Dans le cadre de la définition des éléments de force (Strengths), la commission a pu obtenir la volonté politique en la personne des Premières dames, membres du Conseil supérieur de l'OFA et d'autres responsables relevant d'organisations et d'associations humanitaires opérant dans ce domaine précis. La compétence et l'expérience, ainsi que la langue et la culture constituent des atouts pour agir efficacement.
Les programmes proposés par la commission ont concerné, entre autres, la vulgarisation et la diffusion de la culture du droit international humanitaire et l'organisation de sessions de formation pour les patries gouvernementales et associatives. L'intensification du travail et de la coopération avec les conseils et organisations internationales est également favorisée.


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