La victoire réussie après cinq journées constitue un bon signe pour l'avenir... Alternant le bon et le moins bon au cours de la rencontre qui l'a opposé mercredi dernier à l'ESM, pour le compte de la 8e journée de la phase du play-off, le CSS s'en est finalement sorti à bon compte, avec surtout une belle victoire qui a mis du baume au cœur de l'ensemble, après une série de matches «sans». La rencontre n'a pas été pourtant facile à gérer face à un adversaire qui a opté dès l'entame des opérations pour un système de jeu basé sur un 4-2-3-1 et qui lui a permis d'assurer une bonne occupation du terrain, tout aussi bien que rationnelle, avec surtout un joueur de pointe, en l'occurrence Mohamed Ali Ben Hammouda qui s'est distingué par son jeu en profondeur et son opportunisme. Son omniprésence sur le terrain a pesé à maintes reprises sur l'homogénéité collective des «Noir et Blanc» qui ont dû opter, notamment au cours de la première période de jeu, pour un système basé sur un 4-4-2 losange, avec notamment 4 défenseurs, 3 pivots, 1 régisseur et 2 avants, sans toutefois accorder l'importance qu'il faut au jeu sur les couloirs. Ce qui a hypothéqué leurs chances au cours de cette période. Il a fallu opter au cours de la seconde période pour un jeu orienté vers l'offensive, avec surtout un Maher Hannachi clairvoyant dans ses mouvements offensifs et ses passes, procurant au jeune avant Firas Chaouat, dont ce fut le baptême du feu avec les seniors, plus d'opportunités de déranger l'arrière-garde adverse, voire de réussir un second but pour les siens, de toute beauté, après le premier but inscrit par Meriah, juste deux minutes auparavant. «Bon sang ne saurait mentir» En plus de Chaouat, le CSS a évolué avec trois autres joueurs issus de la catégorie des espoirs, en l'occurrence Houssem Dagdoug comme latéral gauche, Héni Amamou à l'axe défensif et Houssem Habbassi dans le rôle de régisseur. Deux autres jeunes ont été sollicités au cours du dernier quart de jeu pour faire partie de l'équipe, et qui sont Walid Karoui qui a suppléé Kingsley Sokary dans le rôle de demi-pivot, et Mourad Ben Younès à l'axe défensif pour remplacer Yacine Meriah. C'est d'ailleurs le blé qui monte au CSS ; ce qui constitue un bon signe pour l'avenir, eu égard au potentiel technique dont dispose chacun d'eux. Et puis, le club est en train de mettre à profit la sanction draconienne qui lui a été infligée par la Fifa et qui lui interdit d'opérer des recrutements tant au dernier mercato hivernal qu'à celui de juillet prochain. Comme quoi, et comme le dit le vieil adage : «A quelque chose malheur est bon», le CSS est assurément en train d'exploiter à bon escient les dividendes de cette sanction, émanant de l'instance internationale de football, résultant du non-paiement des émoluments de certains joueurs africains recrutés au cours des dernières années. Ceux-ci n'ont pu toutefois apporter le «plus» escompté d'eux à l'équipe, comme Sentamo Junior, Lema Mabidi, Slim Ben Jemii, Raymond Monday et Marius Noubissi. Les «Noir et Blanc» sont pour le moment, bon gré mal gré, en train de revenir à leur centre de formation des jeunes pour puiser aux sources, comme ce fut le cas au bon vieux temps, de nombreuses valeurs montantes, aux qualités certaines... Les prémices sont déjà probantes... assurément. Comme quoi, «bon sang ne saurait mentir».