L'Association des ambassadeurs de la sécurité routière organise, en collaboration avec ses partenaires de la sécurité routière, des activités de sensibilisation relatives à la réduction de la vitesse sur nos routes. La vitesse constitue un grave risque sur les routes qui est souvent à l'origine de plusieurs morts et blessés. Des pertes énormes en vies humaines sont régulièrement enregistrées, ce qui a valu à notre pays les premières places sur la liste des pays qui connaissent le plus grand nombre d'accidents. Certains conducteurs veulent arriver à destination en un minimum de temps et n'hésitent pas, à cette fin, à faire des acrobaties sur les routes et appuyer sur l'accélérateur, faisant fi du code de la route et des signalisations routières. Même les dos d'âne, mis en place pour obliger les conducteurs à réduire la vitesse, ne constituent pas un handicap pour rouler à vivre allure. La vitesse est constatée aussi bien sur les autoroutes que sur les routes nationales. Même au centre-ville, du côté de l'avenue Mohamed V, par exemple, les voitures roulent à grande vitesse, ne laissant pas le temps aux piétons de traverser la chaussée en toute sécurité. Heureusement que les radars mobiles installés sur le terre-plein flashent les voitures fautives pour qu'elles soient verbalisées en bonne et due forme. Parfois, c'est l'agent de la circulation qui surprend le conducteur en train de rouler à 200 km/h. La vitesse ne permet pas au conducteur de freiner en constatant un obstacle et parfois toute la voiture se renverse et fait plusieurs tonneaux, causant des dégâts irréversibles. La sensibilisation est-elle suffisante ? Plusieurs campagnes de sensibilisation des conducteurs et des piétons ont été menées par le passé dans l'espoir de réduire, un tant soit peu, les accidents dus à la vitesse. Mais ces campagnes n'ont pas toujours donné les résultats escomptés, dans la mesure où l'on constate toujours avec amertume ces accidents de la route mortels dont le principal responsable est la vitesse. D'où l'importance du renforcement de la dissuasion pour rappeler à l'ordre toute personne qui ne donne aucune importance à la réglementation en vigueur. D'ailleurs, dans le cadre de la célébration de la 4e Semaine mondiale des Nations unies, sur le thème «Ralentissez pour le Futur de nos Enfants», du 8 au 14 mai 2017, l'Association des ambassadeurs de la sécurité routière organise, en collaboration avec ses partenaires de la sécurité routière, la Société Alpha Hyundai Motor et la Société Oilibya Tunisia diverses activités de sensibilisation relatives au thème de la Semaine. Une campagne de sensibilisation est prévue à l'école primaire El Menzah 5 et des Journées portes ouvertes à l'espace commercial Carrefour les 12,13 et 14 mai 2017 pour cibler les parents et tous les usagers de la route afin de plaidoyer pour les zones sécuritaires aux environs des établissements scolaires en limitant la vitesse à 30 km/h, a indiqué Mme Afef Ben Ghenia, présidente de l'association. Et d'ajouter qu'en 2016, «la vitesse a participé à raison de 27% aux décès enregistrés sur les routes et 16,8% au nombre des accidents de la route. Ces taux alarmants ne peuvent que soutenir notre initiative pour sensibiliser les usagers de la route aux dangers de la vitesse, car en ralentissant, en respectant les limites de vitesse appropriées pour les routes et sans accélérer, nous pouvons rendre nos routes plus sûres pour nos enfants qui se rendent à l'école, pour les personnes âgées qui traversent la route, pour les travailleurs qui se rendent sur leur lieu de travail et à tous les usagers de la route. L'accélération est un facteur de risque majeur». Une vitesse élevée augmente le risque des accidents de la route, ainsi que la gravité des collisions. «Nous avons plus de chances d'éviter une collision lorsque nous ralentissons, car plus notre la vitesse est faible plus la distance de réaction et de freinage est respectée. Pour contrôler la vitesse sur les routes, nous avons besoin de l'établissement et de l'application d'une loi sur la limitation de la vitesse sur les axes routiers afin d'avoir des routes sûres», recommande la présidente de l'association.