Les Etoilés n'ont pas fait de détail face à une modeste formation mozambicaine. De bon augure pour la suite du parcours. La victoire sans bavure remportée par un score-fleuve par les Etoilés face aux Mozambicains de Ferroviario ne reflète pas la physionomie de ce match inaugural de la nouvelle campagne de Ligue des champions africaine pour les protégés de Hubert Velud. En effet, le timing de cette opposition, à quelques jours de la finale du championnat local le 18 mai face à l'EST, ne peut que compliquer la gestion du groupe sur le plan mental, où il fallait réussir un juste équilibre entre réussir un bon départ en cette compétition, qui reste l'objectif primordial du club sahélien, et épargner ses efforts pour le rendez-vous crucial de jeudi prochain. De plus, le staff technique étoilé se devait de trouver l'alchimie adéquate et le casting idoine afin d'assurer une belle entrée en matière et faire éviter aux joueurs les risques de blessures. Enfin, les coéquipiers de Diogo Acosta, meilleur Etoilé sur le terrain, étaient redevables d'une prestation et d'un résultat rassurants pour la suite du parcours sur le double plan local et continental Les coéquipiers de Hamza Lahmar ont imposé une domination totale à leur adversaire du jour, se créant au passage pas moins de 12 occasions de but contre une seule et unique opportunité digne obtenue par les visiteurs à la 65' quand le tir de Kanda a heurté la transversale. Evoluant en 4-2-3-1 et qui se transforme par moments en un 4-4-2 souple, les Etoilés ont imposé un ascendant quasi total sur un ensemble mozambicain loin d'être un foudre de guerre, faut-il l'avouer, réussissant au passage un but précoce à la 15'par l'intermédiaire d'un Diogo Acosta en forme ces derniers temps avec Ammar Jemal et un second but libérateur à quelques minutes de la rentrée aux vestiaires. Un scénario qui a considérablement facilité la tâche à l'équipe. Les joueurs étoilés alternaient avec la même réussite et aisance technique l'accélération et la variation des séquences de jeu, l'atténuation de la cadence du match, histoire de préserver l'énergie des joueurs et de «vider» physiquement leur adversaire du jour. Des couloirs ressuscités ! L'un des points forts de l'Etoile était à n'en point douter la performance remarquable des deux ailes qui ont été les véritables déclencheurs des manœuvres. En effet, sur la partie droite, on a vu un Alaya Brigui au sommet de son art, retrouvant ainsi sa vista et sa percussion habituelles après des moments de baisse de régime ces derniers temps. Ce dernier, jouant cette fois-ci en tant qu'arrière droit, a été un danger permanent par ses chevauchées et ses décalages. Il s'est appuyé dans ses montées tantôt sur Bangoura, tantôt sur Ameur Bouazza, auteur de sa meilleure sortie depuis son arrivée, qui optaient pour des permutations en permanence afin de déstabiliser l'arrière-garde adverse et dont les efforts ont été récompensés par deux buts. Ghazi Abderrazak, lui aussi, a tiré comme d'habitude son épingle du jeu par ses jaillissements et ses débordements suivis de centres précis sur la partie gauche, un joueur au physique impressionnant un athlète et à la générosité remarquable dans l'effort. Un Acosta désormais incontournable ! Le registre de jeu de l'attaquant brésilien a connu ces derniers temps une véritable métamorphose lui conférant le statut de «repère» incontesté du dispositif de l'Etoile. Longtemps et systématiquement conspué par le public étoilé, au point de songer à claquer la porte, Diogo Acosta est devenu l'idole confirmée des férus du club sahélien. Encore une fois, le n°18 de l'Etoile a été particulièrement étincelant face aux Mozambicains par ses appels de balle incessants et sa mobilité sur tous les recoins du terrain, ouvrant ainsi les brèches à Bouazza, Bangoura et consorts, faisant ainsi jouer de mauvais tours à ses anges gardiens ; outre une efficacité à toute épreuve lui permettant de scorer à deux reprises à la 15' et 70'. Acosta a tout fait : il a lourdement pesé sur la défense adverse, il a ouvert des couloirs à ses coéquipiers par son registre de joueur, il a monopolisé le ballon quand il fallait le faire en attendant l'arrivée de ses coéquipiers, il a même porté sa pierre à l'édifice en matière de récupération de la balle, sans oublier bien évidemment un opportunisme et un sens du but bien ancrés. Il est clair que le retour en forme de l'attaquant brésilien est venu à point nommé à quelques jours du rendez-vous important du 18 mai, mais aussi pour la suite du parcours de son équipe en Ligue des champions.