En mars 2017, l'indice des prix de vente industriels a augmenté de 0,3% après un mois de février stable. Les prix des produits de l'industrie manufacturière ont enregistré une hausse de 0,3% et ceux des produits de l'industrie extractive de 0,4%. Au cours du mois de mars 2017, l'indice des prix de vente industriels a progressé de 3,7% en glissement annuel. Cette augmentation provient essentiellement de la hausse des prix des produits de l'industrie manufacturière de 3,0% et les prix des produits de l'industrie extractive de 8,4%, du fait de l'augmentation des prix des produits de l'extraction énergétique de 10,3% et des produits non énergétiques de 2,4%. Les cours des divers produits connaissent des fluctuations sur le marché international avec des révisions à la hausse de temps à autre. Ces augmentations arrangent les exportateurs qui enregistrent des bénéfices substantiels à chaque opération. Cependant, la dépréciation du dinar au taux de change a ses effets négatifs aussi bien sur les opérations effectuées par les exportateurs que par les importateurs. La valeur du dinar ne cesse de se dégrader face à l'euro et au dollar américain qui constituent nos principales devises d'échange. Ainsi, une opération d'exportation d'une valeur de 2.000 euros, par exemple, rapporte à l'exportateur moins de 1.000 dinars après conversion en monnaie locale. Pour ce qui est des importations, le chef d'entreprise doit payer plus que le double de la monnaie locale pour acquérir ses besoins en équipements, produits semi-finis et matières premières en vue de faire fonctionner son entreprise. L'industrie agroalimentaire se distingue En mars 2017, l'indice des prix de vente industriels a augmenté de 0,3% après un mois de février stable. Les prix des produits de l'industrie manufacturière ont enregistré une hausse de 0,3% et ceux des produits de l'industrie extractive 0,4%. L'augmentation des prix des produits de l'industrie manufacturière est due essentiellement à la hausse des prix des produits de l'industrie agroalimentaire de 0,9%. Les produits de consommation alimentaire se vendent bien à l'étranger suite à l'amélioration de la qualité de plusieurs produits comme c'est le cas pour l'huile d'olive qui a conquis non seulement les marchés européens mais aussi ceux de l'Asie. Parmi les produits appréciés par les consommateurs étrangers, les produits bio et ils sont prêts à mettre le prix fort pour s'en procurer. Les dattes et les agrumes demeurent également les produits phares de la Tunisie qui a acquis une longue expérience dans la production et la commercialisation de ces fruits. Quant à l'industrie textile, une légère augmentation de 0,1% est enregistrée. A noter que ce secteur est confronté depuis des années à des difficultés de commercialisation suite à l'invasion de produits provenant des pays asiatiques, y compris la Turquie. Ces pays commercialisent des articles de bas et moyenne gamme à prix relativement abordables pour attirer le maximum de clients et faire des chiffres d'affaires conséquents aux dépens des autres producteurs. Mais certains industriels dans ce secteur continuent à vendre pour le marché européen qui dispose d'énormes potentialités notamment dans la moyenne et haute gammes. Par ailleurs, le secteur de l'industrie mécanique et électrique ne cesse de réaliser des performances au niveau des exportations. L'indice des prix de vente a augmenté de 0,4%. Les différents projets réalisés, dont certains en partenariat avec des industriels étrangers, ont réussi à relever les défis de la qualité et à s'imposer dans un marché très compétitif où seules les entreprises solides ont le droit de commercialiser leurs produits répondant aux normes internationales. La technologie et l'innovation demeurent des éléments indispensables pour développer ce secteur et lui permettre de poursuivre ses résultats probants. En revanche, une baisse remarquable des prix a été enregistrée pour les produits de l'industrie chimique de 0,9%. Les fluctuations au niveau des prix sur le marché international ne sont pas toujours favorables à des produits à valeur ajoutée. Les industriels sont ainsi obligés de subir les soubresauts d'un marché qui est influencé par la récession et les conditions climatiques parfois dramatiques, qui se traduisent par la diminution des achats des produits chimiques.