Les marchés municipaux proposent des prix attractifs par rapport à ceux des produits commercialisés dans les grandes surfaces Le marché municipal de Tunis grouillait de monde, hier, à l'occasion du mois saint de ramadan. Le pavillon réservé aux poissons est bien achalandé et les prix dans l'ensemble sont abordables. Tout y est ou presque. Les daurades et loups d'élevage à 11,5 et 10,5 D/kilo, le thon est commercialisé à 6,8 D/kilo contre 12,800 D/kilo pour le thon rouge très frais. Un marchand de merlans (nazalli) à 7,8 D/kilo est insistant pour inciter à l'achat : «Vous ne trouverez pas moins cher qu'ici, ailleurs il se vend à 9D/kilo, je vous fais même un prix!». Autre attraction, le mérou de Djerba vendu à 10,8 D/kilo qui vient concurrencer son compère classique bien plus cher à 34,8D/kilo. Fruits et légumes abordables Du côté des allées des fruits et légumes, la première impression est que les prix sont corrects et ne varient pratiquement pas d'un marchand à l'autre. Les pommes de terre, les poireaux et les carottes se vendent à 980 millimes le kg, les tomates à 1,180D, les poivrons à 1,560 D le kg, le citron à 1,180 le kg, les oignons blancs à 1,280 D le kg. Comparativement aux prix des autres marchés, les achats dans le marché municipal sont propices aux petites bourses. C'est seulement en achetant des produits spécifiquement en promotion qu'on peut générer des réductions financières. Des tomates à 1,070D le kilogramme ou des oranges à jus à 890 millimes le kilo donc à des prix promotionnels, non stables contrairement aux autres aliments généralement aux prix plus élevés qu'ailleurs. Fièvre acheteuse Un stand a attiré l'attention vendant, celui de l'huile subventionnée à 900 millimes le litre au point de générer un peu de crispation chez des ménagères avides d'en acquérir au prix d'une interminable file d'attente. Munis de bidons vides et de bouteilles en plastique, elles s'impatientent et font des louanges aux distributeurs. Un commerçant âgé de la place révèle cette mesure sociale: «Elle est prise par le ministère du Commerce et de l'Industrie qu'on peut vraiment féliciter, c'est très bien !». Une foule dense se bouscule sur une vingtaine de mètres pour acquérir des produits laitiers et dérivés exposés dans la crémerie du marché. Un homme aux mains vides martèle : «C'est la panique pour la ricotta, élément incontournable de ramadan pour les briks et les tajines qui est passée de 2,5 D les 500 grammes à 4D!». Des écarts en termes de prix et de qualité de produits de base se font remarquer toutefois. Un père de famille se confie : «Je viens d'acheter 2,100 kilos de bonne viande rouge de bœuf pour débuter le ramadan. Cela m'a coûté tout de même 45 dinars...Du poulet à 5,400 le kilo alors qu'ailleurs le kg se vend à un prix inférieur à 5 D. J'ai fait une affaire avec des pommes de terre acquises à 850 millimes le kilo dans un supermarché».