Aux yeux de l'ancien entraîneur du CAB, la violence a atteint un stade de non retour. Malgré cela, notre championnat n'a pas perdu tout son aura. «Sur le plan sportif, j'avoue que je n'ai pas observé grand-chose lors de cette saison. Ce fut plutôt une saison moyenne. Ce qui m'a marqué le plus et qui fut exceptionnelle, c'est le comportement du public lors du derby de la finale de la Coupe de Tunisie. Les supporters clubistes ont applaudi les joueurs de l'Espérance, bien que leur équipe ait perdu le match. Malheureusement, ce comportement de fair-play ne s'est plus produit et nous avons assisté à des scènes de violence qui ont atteint cette saison un seuil inquiétant. D'ailleurs, si on veut combattre ce fléau dans nos stades, il faudra limiter les déclarations officielles aux seuls présidents des clubs. Car ce sont les présidents de section football et autres hommes de main qui mettent la poudre au feu. De plus, ils assistent aux assemblées générales extraordinaires de la FTF et votent des décisions alors qu'ils ne saisissent pas les conséquences. Ce sont ces mêmes délégués administratifs qui ont voté en faveur du système du play-off et du play-out, et nous avons tous vu ce que cela a donné. Il faut leur interdire le banc des remplaçants et les déclarations aux médias. Qu'ils s'en tiennent à leurs tâches et notre football ira mieux. Malgré tout ce qu'a connu notre championnat comme événements extra-sportifs, il reste l'une des meilleures compétitions, notamment à l'échelle arabe. Top 3 Ghaïlane Chaâlali : Je suis content pour ce joueur pour tout ce qu'il a accompli à son âge. C'est le joueur le plus régulier à l'Espérance cette saison. C'est un jeune footballeur prometteur qui a bien la tête sur les épaules, et c'est d'ailleurs le secret de sa réussite. Pour moi, Chaâlali est la révélation de la saison. Iheb Mbarki : Pour la deuxième saison d'affilée, il s'est imposé comme pièce maîtresse dans le dispositif de l'équipe. Son mérite est d'être revenu de loin après des débuts difficiles à l'Espérance. Habib Yaken : C'est un projet de grand footballeur, à condition qu'il prenne le temps de travailler et ne brûle pas les étapes. Je l'ai fait jouer lors de mon premier passage au CAB. Durant deux ans, il a été mis à l'écart avant que je ne le remette en selle cette saison. D'ailleurs, il a fait de grands progrès cette année. S'il veut réussir sa carrière, il doit jouer encore une saison au CAB. C'est encore tôt pour qu'il passe au CA ou à l'EST au risque d'être grillé».