Le barrage pour l'accession provoque un engouement sans précédent à Médenine. Les hommes d'Afouène Gharbi sont prêts pour relever le défi Grand moment d'histoire pour le Club Olympique de Médenine qui va demain à la rencontre de sa destinée en disputant le match-barrage pour l'accession ou le maintien en Ligue 1. L'évènement suscite un engouement sans précédent dans la cité du Sud-Est qui ne vit plus que pour les 90 minutes les plus importantes de l'histoire du club «jaune et noir». Après la dernière rencontre du play-off face à l'Union Sportive Monastirienne, les Médeninois ont continué à s'entraîner durant cinq jours, avant de bénéficier de deux jours de repos au début du mois de Ramadan. Depuis le début de la semaine, le travail est effectué à domicile, au stade Slaheddine-Ben Hamida. Hier et aujourd'hui, les deux séances sont programmées à Kairouan, la cité dont les Médeninois pourraient se souvenir beaucoup plus tard comme étant celle du bonheur de l'accession. «Tout est dans le mental, la motivation et l'envie, insiste l'entraîneur Afouène Gharbi. Il faut se rendre compte que les joueurs sont là à s'entraîner depuis le mois d'août dernier. Ils vont bientôt boucler un an complet d'activités. J'espère que l'on va pouvoir couronner tout cet effort par l'accession. Ce serait du reste une juste récompense pour autant d'abnégation et de patience». «Un équilibre vital» L'ancien milieu de terrain de l'Olympique de Béja et de l'Etoile Sportive du Sahel trouve que la clé de ce barrage consiste en la recherche de l'équilibre entre l'attaque et la défense. «Il faut y croire jusqu'à l'ultime seconde, martèle-t-il. Cela peut se décider à la dernière minute, voire aux penalties. En tout cas, la pression va peser plutôt sur l'adversaire qui risque de perdre sa place en Ligue 1. Il joue vraiment gros car il sait combien il est difficile de s'extirper des méandres de la Ligue 2. Nous pouvons jouer sur ce facteur-là. Cela fait 17 ans que le COM n'a pas réussi les résultats actuels, que ce soit en Ligue 2 ou en Ligue 3». Tout l'effectif se trouve à la disposition du coach originaire de Béja. Y compris Rejibi dont la blessure n'est plus qu'un mauvais souvenir. «Notre effectif est plutôt limité, en ce sens où il n'offre pas une grande marge de manœuvre, admet Gharbi. Toute la saison, cela a tourné autour de 14 ou 15 joueurs compétitifs. Le reste de l'effectif se compose de jeunes joueurs qui ne manquent pourtant guère d'ambition. Nous avons trimé pour en arriver là. Mais, vous savez, dans le sport, quand vous recueillez les dividendes de votre labeur, vous savourez davantage votre exploit qui s'appelle en la circonstance la promotion en L1». Médenine a droit au rêve. Reste à traduire le rêve en réalité, demain, du côté de Kairouan. Et ce ne sera pas une mince affaire face à un vieux renard de la L1, l'AS Marsa.