« Le nouveau Bureau directeur décidera si je dois rester » Qui l'aurait cru il y a trois semaines... La JSK en Ligue « I ». Car, on ne donnait pas cher de la peau de cette équipe face à l'éveil des Stadistes Gabésiens. L'espoir renaît grâce à son éclatant succès face au SAMB et surtout après la parité de la rencontre opposant le même jour, le Stade Gabésien au CSMsaken. Cette fois-ci les équipiers de Mahmoud Dridi ont tenu bon, et l'incroyable s'est produit. Ils ont, effet, réussi à battre leurs homologues de l'ASD à Djerba, même et à décrocher leur billet d'accession en Ligue Une. L'influence de Lassaâd Maâmar serait-elle à l'origine de ce qui vient d'arriver à la JSK après trois années de vaches maigres ? Lassaâd Maâmar a fait dernièrement son apparition à Kairouan après deux semaines passées dans sa ville natale. Nous l'avons rencontré, voici le contenu de cette rencontre.
• Le Temps : Vous avez préféré rallier Zarzis après l'accession. Vous avez brillé par votre absence lors d'une émission consacrée par Hannibal TV. Vous étiez injoignable par téléphone. Quelles en sont les raisons ? -L.Maâmar : A la fin de la rencontre ASD-JSK, les dirigeants et les joueurs de la JSK ont décliné une invitation à une réception organisée par les Zarzissiens en leur honneur, préférant pour des raisons de sécurité, prendre le bac reliant l'île à la ville de Gabès. J'ai alors décidé de rallier Zarzis, pour assister à ladite réception et profiter de l'occasion pour passer quelques jours de repos en famille. L'émission consacrée par Hannibal TV à l'ESZ et à la JSK a coïncidé avec l'hospitalisation de mon père dont l'état nécessitait une opération chirurgicale urgente. J'ai dû alors rester à son chevet jusqu'à sa guérison. • De retour à Kairouan, vous avez certainement eu des entretiens avec les dirigeants du club aghlabite. Avez-vous discuté de votre reconduction à la tête du staff technique de l'équipe de football ? -Nous avons discuté de l'avenir du club, qui a besoin de renforts pour négocier convenablement son passage en ligue I. Quant à ma reconduction à la tête de l'équipe, ce n'est pas à moi de décider. Celle-ci revient au nouveau Comité directeur. • Qui vous a incité à venir travailler à la JSK ? -Lorsque les responsables de la JSK m'ont sollicité pour succéder à Khaled Ben Sassi, je n'ai pas hésité un seul instant, et j'ai répondu favorablement à leur demande. Je ne l'ai, d'ailleurs pas regretté, car je savais que je trouverais un groupe soudé avec des joueurs comme Mahmoud Dridi, B.B.Nasr, Sellami et autres pleins de volonté. Pour moi la JSK demeure la grande équipe qui a toujours enfanté de grands joueurs. • Mais prendre le train en marche et à un moment déterminant dans la vie d'un club, n'est-ce pas là un véritable pari ? -J'ai certes, évolué dans un contexte difficile à savoir : une infirmerie remplie et une série de malheurs touchant des joueurs clés de l'effectif à l'instar de B.Nasr, Wajdi Doraï, H.Sellami outre des résultats non conformes aux espérances. Malgré toutes les difficultés nous avons continué à travailler pour finalement connaître la réussite. • Est-ce Kamel Chemli, le vice-président du club, qui fut à l'origine de votre recrutement ? -C'est, en effet, lui qui m'a sollicité pour succéder à K.Ben Sassi, mais il l'a fait au nom du bureau directeur de la JSK. • Et quels sont vos rapports avec Mohamed Atallah ? -Excellents. M. Atallah était là pour gérer et servir les intérêts du club. Il voulait construire une équipe capable de rendre à la JSK son rang parmi les gratins du football national. Quant à moi, j'étais là pour diriger les affaires techniques d'une équipe appelée à exaucer le rêve de toute une région, à savoir, l'accession en Ligue professionnelle « 1 ». • Selon vous, la JSK sera-t-elle capable avec l'effectif actuel de réussir son passage en Ligue « 1 » ? -La JSK est capable de se distinguer en ligue « 1 » à condition de renforcer son effectif actuel par au moins six nouveaux joueurs de qualité : deux défenseurs pour mieux asseoir l'arrière garde de l'équipe, un patron d'expérience qui organisera le jeu de l'équipe et des chasseurs de buts qui feront du bien à l'attaque, sans oublier d'intégrer graduellement les jeunes joueurs issus du centre de formation, comme on l'a d'ailleurs fait avec les Gdhami, Layouni, Hammar et Jhinaoui. A la JSK, il existe, en effet, une génération qui promet, mais il faut rester serein et patient. • Vous faites partie de la liste des entraîneurs qui ont réussi leur passage à la JSK. Qu'en pensez-vous ? -Cela prouve que j'ai trouvé les meilleures conditions pour travailler à savoir des dirigeants responsables, une équipe organisée, et des joueurs ambitieux. Le travail que nous avions effectué ensemble a donné ses fruits. Je félicite sincèrement les joueurs d'avoir lutter jusqu'au bout... Avec une génération de joueurs de qualité, l'équipe réussira une bonne saison 2009-2010, en Ligue 1. Propos recueillis par Néji KHAMMARI