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Terrorisme vivace
Ici-Bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 08 - 06 - 2017


Par Abdelhamid Gmati
On s'agite beaucoup, ces derniers jours, autour de ce qu'on appelle «la crise du Golfe», à savoir la rupture des relations d'un certain nombre de pays arabes, notamment ceux du Golfe, avec le Qatar. Problème délicat, s'il en fut. Et les politiques tunisiens s'en donnent à cœur joie pour exprimer leurs opinions, chacun selon ses relations et ses intérêts avec les protagonistes. Encore que cette question soit trop importante et doive être laissée aux soins des responsables de la politique étrangère. N'étant pas partie prenante dans ce conflit, il importe de sauvegarder nos relations extérieures en toute indépendance et au mieux de nos intérêts. Tout au plus, pouvons-nous essayer de calmer le jeu et d'appeler au dialogue, les ruptures entre pays arabes ne pouvant pas être positives. Mais peu importe, nos politiques sont toujours à l'affût de questions leur permettant de s'affirmer, voire de s'attaquer au gouvernement. Et dans cet ordre d'idées, la lutte contre la corruption, pourtant approuvée et soutenue par la majorité des Tunisiens, des partis politiques et des organisations nationales, est un bon sujet pour mettre en doute son sérieux. Plutôt dans la semaine, on s'escrimait à propos des non-jeûneurs. Là, il n'y a pas eu de prises de position notables de la part de nos politiques. Pourtant, la question est importante car elle concerne le vivre-ensemble tunisien. Seules certaines composantes de la société civile se sont insurgées contre cette atteinte aux libertés et à la Constitution. Et dans cette cacophonie, on arrivait à oublier le principal problème auquel est confronté le pays depuis 6 ans.
Certes les succès répétés des forces de l'ordre et des militaires contre le terrorisme, ont fait croire que la question était réglée. Pourtant les terroristes n'ont pas cessé de poser des mines, faisant des victimes parmi les soldats et les civils et de fomenter des attentats. Et on s'est réveillé lorsque vendredi dernier, ils ont enlevé et assassiné, à Jebel Mghila, le jeune Khalifa Soltani, frère du jeune berger Mabrouk, lui aussi enlevé et assassiné en novembre 2015. Grosse colère de la famille, des habitants de la région et mobilisation de la société civile, qui y voient un défi à l'Etat et au peuple tunisiens. On rapporte le témoignage du compagnon de Khalifa, également enlevé puis relâché. D'après lui, les terroristes auraient dit à leur victime avant de le tuer : «Tu as déclaré aux médias que tu veux venger la mort de ton frère et protéger ton pays jusqu'à la dernière goutte de ton sang. Voyons si ton pays pourra te protéger, c'est nous qui avons le pouvoir et pas l'Etat». Les autorités ont réagi apportant aide et soutien à la famille et à la région et promettant une riposte. Pourtant, le terrorisme était et est toujours vivace.
Les forces sécuritaires de l'Ariana-Nord ont démantelé, lundi dernier, une cellule composée de trois extrémistes intégristes. Il s'avère que ces intégristes étaient en relation avec des éléments terroristes qui se trouvent en Syrie. Lundi dernier, à Aïn Zayen dans la délégation de Sbiba à Kasserine, un jeune homme de 22 ans a été sauvagement agressé par un groupe terroriste composé de trois éléments pour avoir refusé de leur servir d'indicateur en leur montrant le lieu où sont positionnées des unités sécuritaires et militaires dans la région de Kasserine. Toujours lundi dernier, à Sahline (Monastir), la garde nationale a arrêté une extrémiste religieuse portant le niqab, qui surveillait les mouvements d'une patrouille policière. Il s'agirait d'une jeune femme de 28 ans, qui a été arrêtée à son domicile familial. Les soupçons se sont portés sur elle, lorsque la brigade d'investigation relevant de la garde nationale a découvert des échanges entre elle et des jihadistes en Libye, qui l'ont chargée de surveiller les patrouilles policières dans sa région. Elle leur a, d'ailleurs, envoyé, samedi dernier, un rapport où elle détaille les horaires de déplacement de cinq agents d'une même patrouille ainsi que leurs adresses personnelles. Elle aurait avoué avoir perçu de l'argent contre ce service.
On s'interroge sur cette «vivacité» malgré les innombrables cellules démantelées et le nombre de terroristes arrêtés. On sait qu'au mois de janvier dernier, le nombre de détenus dans des affaires terroristes était de 1.658 individus. Ce nombre a augmenté depuis. On rappellera, aussi, que l'ex-présidente de la commission parlementaire d'enquête sur les réseaux de recrutement et d'envoi de terroristes tunisiens aux foyers de tension, Leïla Chettaoui, avait déclaré «qu'il ne faudrait pas perdre de vue les milliers de personnes qui voulaient absolument partir ‘‘au jihad'' et qui en ont été empêchés par les autorités. Ces jeunes retenus au dernier moment avant leur départ sont tout aussi nuisibles que ceux qui ont réussi à partir, et qu'il faudra tenir à l'œil, car ils représentent de véritables bombes à retardement qui circulent dans le pays». Il y aurait donc quelque 5.000 «bombes à retardement. Il se trouve, donc, que ces jihadistes, terroristes potentiels, se trouvent parmi la population. Selon certains témoins, des individus suspects étaient présents lors des funérailles de Khalifa Soltani. Sur des photos et vidéos, on a reconnu un terroriste connu originaire de la région de Douar Slatnia et retranché dans le mont Mghila voisin.
Ceci pour dire que cette vivacité du terrorisme commande une vigilance et une vivacité de tous. Et c'est nocif de gaspiller ses efforts dans des questions de moindre importance. N'est-ce pas messieurs les «grévistes» et leurs soutiens ?


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