Par Jalel MESTIRI La prestation livrée contre à l'Egypte est bien différente de ce que l'équipe a pris l'habitude jusqu'ici de laisser entrevoir aussi bien sur le plan technique que tactique. Un autre match, un autre monde... L'histoire ne dit pas encore si les buts tracés par Maâloul sont susceptibles d'être atteints, si la sélection est vraiment lancée sur la bonne voie, ou encore si les choix sont réellement convaincants après la victoire sur l'Egypte, principal adversaire des éliminatoires de la CAN 2019. Il est évident que l'évolution de l'équipe devrait en tout état de cause découler d'une certaine cohérence. D'une adhérence et d'une mobilisation à toute épreuve. La première remarque est que la sélection sait être efficace. Comme elle sait aussi gagner. Il faut dire que lorsque le talent et la forme se doublent d'efficacité, la palette et les choix deviennent plus larges. Pour sa première apparition sous la conduite de Maâloul, la sélection a prouvé qu'elle peut être capable de dérouler un football multiforme, à géométrie variable. Quelque chose nous dit d'ailleurs qu'elle est en mesure de dégager une autre tonalité, et que rien n'empêche que le jeu fasse partie de l'enjeu. Tout est question de moyens, de profil et d'aptitude. La deuxième remarque laisse entendre que les joueurs et leur entraîneur donnent l'impression qu'ils sont décidés à s'inscrire dans une alternative de rigueur, de rationalité et de constance. Les véritables besoins et impératifs ne sont pas ignorés, du moins d'après ce qu'on a pu constater sous l'effet de choix et d'orientations adéquats. Il est clair qu'un nouveau monde devrait naître pour permettre justement à la sélection de s'acheter une nouvelle conduite, tout particulièrement face aux exigences et aux contraintes qui ne sont pas loin de finir. La piste pour y parvenir consiste à combiner des objectifs communs dans un système bien approprié. La troisième remarque indique que le modèle Maâloul accrédite l'idée selon laquelle les joueurs sont interchangeables sans que le rendement de l'équipe ne se trouve affecté. Bien que ce soit encore tôt pour le confirmer, nous pensons qu'il est en train de remettre la vocation et l'utilité de certains au centre des débats. Convaincu de fait qu'il aurait ainsi remis un peu d'ordre à l'équipe. Autant il est permis à la sélection de grandir, autant il est aujourd'hui nécessaire à son entraîneur de ne pas ignorer les règles élémentaires de la gestion du groupe et des rencontres. La prestation livrée face à l'Egypte est bien différente de ce que l'équipe a pris l'habitude jusqu'ici de laisser entrevoir aussi bien sur le plan technique que tactique. Un autre match, un autre monde... Ce qui a notamment imposé et retenu l'attention de façon bien particulière a notamment tourné autour du jeu, du comportement des joueurs et de leur mode d'emploi. De l'efficacité, de la rigueur. Mais également des choix les plus appropriés. L'idée est bien là : repartir sur une stratégie et une politique complètement différentes. On devrait comprendre que quelles que soient les contraintes, la sélection aura toujours le droit d'aspirer à un football qui ne soit pas inspiré d'inobservation, de manquement et de restriction dans le jeu. Pendant de longues années, l'équipe de Tunisie transpirait, dégageait et produisait un football qui était loin presque contre nature... Loin des méthodes susceptibles de définir une vraie politique sportive, un collectif uni et solide, elle a avancé sans boussole dans un milieu déjà vilipendé pour ses dérives...