Ellili devra retrouver son 4-2-3-1 où il mettra toutes ses armes dans la bataille dans ce match décisif. Au bout du compte, le CA peut sauver amplement sa saison s'il bat l'USBG en finale de la coupe. Malgré les difficultés, les défaites, les crises en coulisses ou devant tout le monde, les Clubistes ont la chance d'oublier leurs maux et leurs plaies avec un titre qui peut consoler le club. Dix-sept ans après, le CA peut retrouver ce trophée et confirmer son statut de spécialiste dans cette épreuve (malgré beaucoup de finales perdues). Une année après avoir perdu en finale contre l'EST, voilà un second rendez-vous moins consistant et surtout moins exigeant. On a beau parler d'une finale assez équilibrée, des surprises et des règles du jeu de la coupe, on sait tous que les forces ne seront pas équivalentes du tout. D'autant que l'USBG sera amputée de trois joueurs-cadres. Ce CA, qui a si déçu par ses petites prestations dans les matches importants, va-t-il rater la chance de pouvoir sauver sa saison et de repartir du bon pied pour la prochaine saison ? C'est ce que les plus pessimistes du public «rouge et blanc» ne veulent même pas imaginer. La balle est dans le camp des dirigeants du CA, et surtout de Chiheb Ellili et de ses joueurs qui se présenteront au grand complet. Et c'est déjà quelque chose de motivant et de réconfortant pour l'entraîneur clubiste qui aura un certain embarras du choix en alignant le onze type. Plan de jeu retrouvé Les dernières prestations du CA en coupe de la CAF et cette légèreté qui s'est concrétisée par des défaites «évitables» devant des adversaires pas costauds du tout poussent Ellili à revoir un peu son plan de jeu. Le 4-3-3 où il lance un 3e milieu récupérateur-relanceur aux côtés de Ayadi et de Ghandri ne semble plus le schéma à mettre en marche. Et c'est là un sujet de discussion. Jouer avec trois milieux récupérateurs- relanceurs ne veut pas dire jouer prudent. Dans le football européen, un trio technique qui sait relancer peut jouer l'offensive plus que deux milieux récupérateurs. Bref, pour Ellili, il a l'idée de jouer avec le maximum de joueurs offensifs. Il veut en tout cas renouer avec le 4-2-3-1 conçu pour permettre à Darragi de jouer après de petites apparitions. La concurrence est intense pour les postes de milieux récupérateurs. C'est là où il y a de l'abondance (au détriment de la qualité!). L'entraîneur clubiste n'a pas encore tranché entre Ben Yahia, Ghandri, Khélil et Dkhillali. Une paire qui va supporter la charge de protéger une défense «prenable». D'après les dernières indiscrétions, Ben Yahia devrait débuter alors, qu'à ses côtés, Dkhillali pourrait barrer la route à Ayadi (en baisse de régime inquiétante). Ce qui est attendu, c'est que l'on devra voir les quatre joueurs de l'attaque rejouer ensemble. Khélifa (rétabli de sa petite blessure), Chenihi (le plus régulier et qui réussit à percer en attaque et créer le surnombre), Darragi (celui qui distribue le jeu et qui donne la dernière passe) et Rusike (mis à l'écart depuis son retour tardif de l'étranger mais qui se trouve le seul à pouvoir exercer le rôle d'avant-centre), le quatuor est enfin réuni de nouveau. Ellili veut jouer toutes ses cartes offensives, d'autant que cette formule a été utile face au même adversaire en championnat. Pas de changements en défense par contre, Ellili n'a pas beaucoup de solutions en main. Belkhiter, Abdi, Ifa et Jaziri devant l'intenable Ben Mustapha, cette défense clubiste, qui n'est pas forcément le point le plus fort, devra se méfier. Malgré la supériorité sur le papier du CA, un contre anodin ou une erreur peuvent être fatals. Une chose est sûre, le CA joue gros demain. C'est le match qui va l'aider, en cas de victoire, à se remettre en confiance, à mieux préparer le match du FUS et à retrouver les titres. Tout à gagner.