Malgré tout ce qui s'est dit sur les réseaux sociaux, tout s'est déroulé normalement dans cette édition du Bac 2017. Il n'y a pas eu de fuite mais quelques tentatives de fraudes électroniques immédiatement circonscrites. C'est ce que M. Slim Khalbous, ministre de l'Education par intérim, a tenu à souligner dans le point de presse tenu, hier, pour commenter les résultats de la session principale du Baccalauréat Le ministre a fait remarquer que le taux de réussite global de 30 % enregistré au cours de la session principale est, somme toute, normal si l'on prend en compte la suppression du bonus des 20 %. Soit 37.097 admis contre 33 % d'ajournés (40.888 élèves). Il est vrai que tout le monde s'attendait à une chute notoire des résultats avec le nouveau calcul de la moyenne mais il n'en a rien été, puisqu'il n'y a pas de grands écarts entre le taux de 27 % de 2015 et celui de 33 % de 2016. D'ailleurs, la simulation entreprise par le ministère sans la comptabilisation du bonus montre que le nombre de candidats admis se situe entre 31.927 pour 2015, 39.871 pour 2016 et 37.097 cette année. Cela concerne, bien sûr, les sessions principales. Ecarts Le ministre a, toutefois, noté que les écarts existent, toujours, entre les résultats du public et du privé. Si on a enregistré l'admission de 36.385 élèves dans le public (35 %) et 38.590 d'ajournés, il en a été autrement pour le privé et les candidats libres. Seuls 4 % des élèves des établissements privés ont pu obtenir le diplôme (693) et 10 %, seulement, ont été ajournés (1.720). Quant aux candidats à titre individuel, 19 ont réussi soit 0.6 % et 578 autres ont été ajournés. Sur un autre plan, le ministre a souligné un autre écart entre les filles et les garçons. En effet, on peut constater qu'il y a 23.231 nouvelles bachelières et un taux de 63 % de réussite contre 13.866 bacheliers et 37 % de taux de réussite selon les effectifs. Le nombre des filles est plus élevé que celui des garçons. En pourcentage, les filles admises représentent 30 % contre 26 % pour les garçons. Un autre classement peut s'avérer fort instructif. C'est celui des commissariats régionaux de l'éducation (CRE), selon leurs performances. Là, on remarque que c'est, toujours, Sfax qui vient en tête de liste. Justement, le CRE de Sfax I est le seul à avoir obtenu un taux de réussite de 53 %. En deuxième position on trouve Sfax II avec 48%, Monastir 45 %, Ariana 44% et Sousse 41%. A ce propos, il y a 15 CRE qui ont enregistré des taux égaux ou supérieurs à 30 %. Cependant, d'autres CRE restent en deçà. Dans ce contexte, M. Slim Khalbous a indiqué que son département accorde beaucoup d'intérêt à ce sujet et compte, bien, trouver des solutions pour aider ces zones à sortir de cette situation. 280 cas de fraudes Ceci n'enlève rien au mérite de certains candidats qui ont réussi à décrocher ce sésame avec brio. En effet, 6 % des bacheliers (2.169 candidats) ont pu obtenir des moyennes égales ou supérieures à 16 / 20, autrement dit, mention « très bien ». Le taux le plus élevé se trouve chez les matheux avec 12.16% suivis par les sciences expérimentales 9.92 % et les sciences techniques 4.22 %. Ceux qui ont une mention « bien » sont au nombre de 3.825, mention « assez bien » 7.536 et 23.567 ont eu la mention « passable ». Dans le registre « fraude », il était question de la polémique soulevée à propos des appareils de brouillage. Le ministre a précisé que, en gros, les appareils ont rempli leur fonction comme il faut. Mais, dans certains endroits on a rencontré des obstacles. Il s'agit, entre autres, de problèmes de mauvaise orientation ou de mauvaises manipulations par des agents. Dans certains cas, ces appareils n'ont pas été remis en fonction le moment venu. De plus, trois individus cagoulés sont intervenus à Gafsa pour mettre ces appareils hors d'usage. L'affaire est entre les mains de la justice. Les responsables ont tiré la leçon de cette expérience et ils agiront en conséquence à partir de la session de contrôle. En tout cas, les cas de fraudes enregistrés, au cours de cette session, s'élèvent à 280 dans le public, le privé et les candidats libres. Dans le public on compte 200 cas contre 71 pour le privé. Mais il faut préciser qu'il y a 2 cas sur 1.000 pour le public contre 4 pour le privé. S'agissant des retards enregistrés jeudi dans l'envoi des SMS, M. Slim Khalbous a noté que son ministère n'avait pas donné une heure précise pour cette opération et que la seule indication concernait la soirée. Il ne faut pas oublier, non plus, que c'est Ramadan et que les employés rentrent chez eux pour rompre le jeûne. Ceci, sans oublier que l'opération, en question, mobilise les agents du ministère de l'Education, ceux de la Poste et ceux des opérateurs de téléphonie mobile. A la fin de son intervention, le ministre a rappelé que la session de contrôle retardée d'un jour (28, 29, 30 juin et 1er juillet) devrait améliorer le taux de réussite au bac puisque, statistiquement parlant, 1 / 4 réussit à la session de contrôle.