La lutte contre la corruption est une responsabilité partagée, un devoir citoyen, les Tunisiens résidant à l'étranger y sont eux aussi impliqués, notamment au niveau des points de transit comme les ports et les aéroports Le coup d'envoi de la campagne de sensibilisation destinée aux Tunisiens résidant à l'étranger portant sur le thème de la lutte contre la corruption a été lancé officiellement hier, 2 août, à Tunis. Elle se poursuivra jusqu'à la fin du mois. A cette occasion, une cérémonie a été organisée au port de La Goulette pour annoncer le lancement officiel de cette campagne. Ayant comme slogan « Dénoncer la corruption est un devoir citoyen », cette campagne de sensibilisation cible essentiellement, d'une part, les Tunisies résidant à l'étranger qui rentrent au pays natal pour les vacances estivales et, d'autre part, les douaniers pour limiter le phénomène de la corruption. « C'est en déployant ensemble nos efforts, impliquer et le citoyen et les parties officielles concernées par cette affaire que nous pouvons aujourd'hui lutter efficacement contre la corruption », a indiqué Chawki Tabib lors de cette cérémonie, qui a pris beaucoup de retard par rapport à l'heure prévue, si bien que le contact n'a pu être concrétisé avec les passagers du «Tanit», qui de retour au pays pour les vacances et qui en partance vers Marseille, de retour vers leurs pays d'accueil. En effet, on a annoncé d'avance que le lancement officiel de cet évènement serait vers midi avec au programme un rassemblement dans le hall du port pour une action de sensibilisation anti-corruption auprès des voyageurs avec affichage de banderoles portant le slogan de la campagne.... En réalité, rien de tout ça ! Plus tard que prévu Une seule affiche décorait les murs du port, aucun signe de « festivité » ! Quant aux voyageurs, qui affluaient, ils étaient pressés pour rentrer chez eux. Certes, l'expression de leur visage exprimait la joie d'être enfin en Tunisie, mais on se doutait fort qu'ils avaient la moindre idée sur la campagne de sensibilisation qui les ciblait. Et la cérémonie ne commença qu'à 13h30 ! Mais à cause d'une mauvaise coordination, les autorités ont eu juste le temps d'organiser un point de presse avec les représentants des médias, vers les coups de 13h35 à bord du bateau « Tanit », qui devait partir pour Marseille à 14h00 ! Cette cérémonie d'ouverture a réuni pourtant le ministre du Transport, Anis Ghdira , le directeu général des douanes , Adel Ben Hsan, le président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, la représentante de l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica) en Tunisie, Moonjug Choi, et le représentant-résident adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en Tunisie, El Kebir Alaoui. Ces derniers ont insisté sur le rôle du citoyen et sur l'importance de son implication dans la lutte contre la corruption. D'ailleurs, cette campagne, qui s'inscrit dans le cadre d'une convention signée entre la Direction générale des douanes et l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), vise à disséminer les nouveaux dispositifs douaniers mis en place permettant de renforcer la transparence et l'intégrité, la promotion des mécanismes juridiques et institutionnels permettant la dénonciation de la corruption et la mobilisation des agents du bureau frontalier des douanes de Goulette-Nord. Lors de cette conférence, Anis Ghdira a précisé que la campagne de sensibilisation est un message au citoyen pour l'inciter et l'impliquer dans la lutte contre la corruption. « La lutte contre la corruption est une responsabilité partagée entre toutes les parties concernées et tous les efforts ont été déployés pour mener et gagner la guerre contre la corruption », annonçait-il dans son mot d'ouverture. Quant à Monsieur Chawki Tabib, il a insisté sur l'importance de deux éléments essentiels qui peuvent aider à combattre la corruption, à savoir la coopération et la réforme. « Nos efforts se sont orientés dans ce sens vers une stratégie basée sur la réforme pour lutter contre ce phénomène et sur le programme national de lutte contre la corruption qui favorise l'émergence d'îlots modèles d'intégrité autour desquels seront développées des actions collectives et des réformes sectorielles ciblées », ajoute-t-il.