Ce soir, l'EST affrontera à Alexandrie les Marocains du FUS de Rabat en demi-finale de la coupe arabe des clubs. Seule la victoire permettra aux «Sang et Or» d'atteindre le dernier cap : la finale qui aura lieu ce dimanche Jusque-là l'Espérance fait très bonne figure en Egypte et se comporte en principal postulant à la consécration finale dans cette joute arabe pleine de rebondissements et d'enseignements. Elle se trouve être la seule équipe à avoir fait un premier tour sans pépins et en toute sérénité. N'a-t-elle pas fait carton plein avec trois victoires en trois matches joués? Elle est d'ailleurs la seule équipe à avoir réussi cette prouesse en agissant en rouleau compresseur devant Naft Al-Wassat (1-0), Al Merrikh (2-0) et Al Hilal (3-2). Mieux encore, les statistiques la classent au premier rang devant tous les autres participants en ce qui concerne la maîtrise du jeu et la possession de la balle avec un taux moyen fort éloquent de 61,5%. Il est vrai qu'elle a un peu peiné lors de son dernier match joué contre les Saoudiens d'Al Hilal (3-2) mais c'est à mettre au passif d'une rencontre sans le moindre enjeu pour les «Sang et Or» qui étaient déjà qualifiés en demi-finale. Et quoique le coach Faouzi Benzarti ait aligné toutes les doublures de son équipe cela ne les a pas empêchés de défendre crânement le prestige du doyen des clubs tunisiens et de sortir vainqueurs d'un chassé-croisé imposé par la sympathique équipe juvénile d'Al Hilal. Mais c'est à partir d'aujourd'hui que les choses sérieuses vont commencer pour l'Espérance qui n'a pas droit à l'erreur. Evidemment, Faouzi Benzarti comptera sur les services de son équipe type qui sera fort probablement composée de Ben Chrifia, M'barki, Chamam, Machani, Dhaouadi, Coulibaly, Sassi, Chaâlali, Bguir, Badri et Khénissi. C'est la formation «sang et or» idéale qui portera les espoirs de tous les supporters espérantistes et tunisiens dont les cœurs battront pour elle tout au long de la rencontre qui ne sera pas facile face au FUS de Rabat qui est suffisamment armé pour compliquer la mission de notre représentant. Que sait-on au sujet du FUS Rabat? On n'apprend rien à personne si on dit que le Maroc est le pays du football par excellence. Et le Fath Union Sport de Rabat (ou FUSRabat) n'est autre que le champion du Maroc de 2016. Avant d'atteindre la demi-finale, le FUS de Rabat a, lui aussi, terminé en tête de sa poule (B) avec un total de 6 points. Il a étrillé l'équipe saoudienne d'Ennasr (4-0) avant de faire deux matches nuls respectivement face à Ezzamalek (2-2) et Al Ahd du Liban (1-1). Son jeu ressemble à celui de l'Espérance avec l'utilisation du pressing haut et surtout une bonne application tactique et une circulation rapide de la balle grâce aux passes cartes et rapides sans trop de fioriture. Avec ce genre d'adversaire, l'on n'a pas intérêt à laisser trop d'espace surtout avec une défense espérantiste qui pèche parfois par une lenteur pénalisable. Ce que l'on doit savoir, par ailleurs, c'est que le FUS de Rabat est le club choyé de la famille royale du Maroc. Cela s'explique par le fait que c'est le monarque Mohamed V qui l'a fondé en 1946. Toutefois, au niveau financier, le budget de ce club est classé en septième position. Il n'est donc pas aussi «gâté» qu'on peut le penser. Son président Mounir Majidi, qui n'est autre que le secrétaire particulier de sa Majesté le roi Mohamed VI, fait en sorte que la gestion financière, en particulier, soit des plus rigoureuses dans ce club qui pratique le plafonnement salarial des joueurs dans le but de ne pas se trouver en difficultés. Pour ce qui est du palmarès du FUS de Rabat, il est assez spectaculaire puisqu'il compte un seul titre de champion du Maroc (2016) mais 6 coupes du Trône dont les deux dernières remportées en 2010 et 2014. Il y a également lieu de souligner que Larbi Ben Barek, l'une des figures emblématiques du football marocain, français, espagnol et planétaire des années 30,40 et 50 a porté le maillot du FUS de Rabat en tant qu'entraîneur-joueur en 1956 et 1957. Aujourd'hui le FUS compte dans ses rangs quatre joueurs internationaux, en l'occurrence les défenseurs Naïef Agued et Mohamed Nahiri et les attaquants Adam Naffati et Mohamed Fouzair, et ce, en plus du milieu de terrain international du Mali, Ibrahima Sidibé. Tous ces éléments font que l'adversaire de l'Espérance sera très dur à manier et que les coéquipiers de Ferjani Sassi auront à sortir le grand jeu. De toutes les manières, une chose est sûre c'est qu'avec les deux demi-finales EST-FUS de Rabat, d'un côté, et Al Ahly-Al Faïçali (Jordanie), le spectacle et le suspense seront certainement au rendez-vous : de quoi rehausser au maximum cette compétition arabe somme toute intéressante.